Haro sur le braconnage!

Par Emelie Bernier 8:09 AM - 2 juin 2017
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La pêche et la chasse sont des loisirs qui ont la cote sur le vaste territoire de Charlevoix. Certains décident toutefois de contourner les règles fondamentales qui les régissent. Les agents de protection de la Faune veillent au grain!
Par Émélie Bernier
En 2016 dans les deux MRC de la région, un total de 226 chefs d’accusation a été déposé contre à 112 contrevenants, tant pour la chasse que la pêche.
« Si on parle de la pêche, les plus courants libellés sont les engins de pêche non autorisés, les surplus de limite en possession, la pêche sans permis et la possession illégale. Dans ce cas là, on parle de bar rayé et de saumon, par exemple, mais du moment qu’une personne pêche un surplus de prise, le poisson est illégal », indique Yan Bérubé, sergent au bureau de protection de la faune de Baie-Saint-Paul.
Concernant l’omble de fontaine, la limite quotidienne de capture est de 15 poissons. Mais il ne faut pas oublier qu’un individu ne peut pas avoir plus de 15 prises en sa possession. «C’est un peu méconnu! Les gens pensent qu’ils peuvent remplir le congélateur… Il y a de l’ignorance. L’agent de protection de la faune va avoir le droit de saisir les surplus selon les conditions et la gravité et le pêcheur sera mis à l’infraction si le quota dépasse la limite de possession », explique M. Bérubé. Des amendes pourront aussi être imposées, selon la décision du juge.
En ce qui a trait à la chasse, les abattages illégaux sont le principal fléau. Certes, les agents de la faune ne sont pas insensibles aux abattages par méprise, mais il est du devoir du chasseur de s’informer des conditions de chasse de sa zone. «Un abattage par méprise, c’est lorsque la prise n’est pas permise. Un abattage par méprise doit être déclaré obligatoirement », indique le sergent Bérubé. Si un verdict de culpabilité tombe sur un chef d’accusation majeur, le chasseur verra son certificat suspendu ou annulé, ce qui implique qu’il ne pourra pas solliciter de permis durant une période de 2 ans. Il devra aussi reprendre la formation préalable à l’obtention du certificat des chasseurs.
Le site du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs vous renseigne avec précision sur les conditions liées à votre territoire de chasse et de pêche, tout comme la page Facebook. « C’est un outil dont on se sert de plus en plus. Tous les liens importants sont là », précise Yan Bérubé.
Tous les produits de la chasse et de la pêche saisis par les agents de protection de la faune sont remis aux organismes d’aide alimentaire de la région.
Le braconnage doit toujours être dénoncé à la centrale SOS Braconnage, qui reçoit et traite tous les signalements. «Si on est témoin de quoi que ce soit qu’on soupçonne être un acte de braconnage, même si on a juste un doute, il faut faire un signalement. Le service de SOS Braconnage est de plus en plus raffiné. Il est en fonction 24/7. C’est un service confidentiel et vous n’êtes même pas obligé de vous nommer. Toutes les plaintes sont traitées et il peut y avoir une rétroaction si vous le désirez », décrit le sergent, invitant la population à la vigilance. « SI vous avez êtes de quelque chose, le plus tôt vous le signalez, le mieux c’est », précise-t-il.
Outre la lutte au braconnage, les agents de la Faune ont aussi un mandat de d’éducation. La gestion en lien avec les animaux importuns fait aussi partie de leur quotidien. «L’an dernier, on a reçu 142 signalements d’animaux importuns : orignaux, ours, coyotes, loups… C’est un de nos gros mandats et ça commence par de la sensibilisation. Le problème vient bien plus souvent de l’humain que de l’animal », conclut Yan Bérubé, invitant les gens à s’informer, via la page facebook ou le site du ministère, sur les comportements à adopter afin d’éviter que des animaux deviennent justement des importuns!

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