Le Grand Marché n'existerait plus…

Par Eric Maltais 11:34 AM - 5 avril 2017
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Michel Guillemette, membre fondateur et président, Ghislain Boily, Louise Pelletier, Louise Gosselin, Chantal Perron, Michelle Audet et Raymond Roussel, pour la plupart bénévoles et consommateurs.

Michel Guillemette, membre fondateur et président, Ghislain Boily, Louise Pelletier, Louise Gosselin, Chantal Perron, Michelle Audet et Raymond Roussel, pour la plupart bénévoles et consommateurs.

Dans le but de faire respecter les lettres patentes et les règlements généraux du Grand Marché de Charlevoix (GMC) en demandant la liquidation et la distribution des biens, les ex-membres consommateurs demandent aux personnes jadis impliquées dans cette organisation à se présenter à une importante réunion qui aura lieu, lundi le 10 avril prochain, à la salle des loisirs de Rivière-Malbaie à 19 h.
Selon nos informations, l’actuel président du Grand Marché de Charlevoix, Jean-Marc Lavoie, a convoqué seulement les artisans et les producteurs à la réunion du 10 avril, ce qui va à l’encontre de la position exprimée lors d’une assemblée spéciale tenue le printemps dernier. Voilà pourquoi un groupe dirigé par Michel Guillemette entend faire valoir ses droits.
Il faut rappeler que le Grand Marché de Charlevoix (GMC) est un organisme à but non lucratif (OBNL) créé en 2008 pour gérer un marché virtuel de produits alimentaires disponibles sur Internet afin de stimuler l’achat local. Les lettres patentes du GMC indiquent que la seule activité commerciale du GMC est le marché virtuel. Mais pour rentabiliser ce marché virtuel, qui a toujours été déficitaire, les administrateurs de l’époque ont instauré des activités de financement comme les marchés publics, le Noël du GMC et un souper-bénéfice. Ces activités n’ont jamais été ajoutées aux lettres patentes.
Il y a 14 mois, le 26 janvier 2016, le conseil d’administration du GMC a annoncé la fermeture du marché virtuel du GMC. En aucun moment il n’a été mentionné que les activités de financement seraient maintenues, selon le groupe que nous avons rencontré. Or, dans les règlements généraux, il est indiqué que pour être éligible à voter à toute assemblée du GMC, un membre consommateur doit payer sa contribution annuelle et passer une commande 30 jours avant la tenue d’une réunion des membres. Comme il n’y a plus d’activités virtuelles depuis le 26 janvier 2016, il n’y a plus de membres en règle depuis le 27 février 2016. Cet imbroglio engendre l’impossibilité de tenir des réunions pour valider et approuver les décisions prises par le conseil d’administration du GMC depuis.
AGA de juin
À la dernière AGA, tenue le 8 juin 2016, qui en théorie n’avait aucun pouvoir, les ex-membres présents ont voté à l’unanimité pour que le mandat des membres du CA se termine le 31 octobre 2016, pour fermer les livres à cette date et pour liquider les actifs, selon les règlements du GMC, dont les bénéfices iraient à des organisations sans but lucratif.
« En date du 3 avril 2107, nous constatons qu’aucune démarche en ce sens n’a été entreprise. Depuis le 18 avril 2016, nous remarquons que les membres du conseil d’administration n’ont pas respecté trois résolutions adoptées à l’unanimité par les ex-membres lors de différentes assemblées. Et le 7 décembre dernier, lors d’une autre assemblée générale spéciale, les ex-membres ont décidé à l’unanimité de confier à deux personnes le mandat d’examiner les règlements généraux du GMC avec des spécialistes de la MRC de Charlevoix afin de s’enquérir des façons de faire pour terminer le mandat du GMC selon les règles d’un OBNL », explique M. Guillemette. Cette rencontre n’a jamais eu lieu parce qu’une personne s’est retirée du dossier. Par la suite, les démarches de médiation proposées sont restées sans réponses.
Absence de quorum
Selon les règlements, le conseil d’administration se compose de sept personnes. Au moins un producteur et au plus deux producteurs en règle du GMC peuvent être élus à un poste d’administrateur de la corporation. Le quorum pour les réunions du CA est de 50% plus un, soit quatre membres. Il devient impossible, selon le groupe, de tenir des réunions de CA ou de convoquer des réunions.
« Nous précisons que nous sommes en faveur de l’organisation d’événements mettant en valeur des producteurs et artisans de Charlevoix. Mais ils ne peuvent pas être tenus en utilisant le nom du Grand Marché de Charlevoix, une propriété intellectuelle qui appartient exclusivement au marché virtuel du GMC. Nous espérons que le tout se termine avec équité, avec le respect que l’on doit au GMC, ses bénévoles, ses membres consommateurs ainsi que les producteurs qui ont cru à ce beau projet », conclut M. Guillemette.
Mentionnons que les marchés publics étaient financés par la Ville de La Malbaie (6000 $) et Réseau Charlevoix (7000 $), qui tiraient un pourcentage de 15% des ventes lors des événements.
 

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