Haro sur la réforme Blais

Par Emelie Bernier 16 mai 2016
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Emelie Bernier

Le ministre Sébastien Proulx n’appliquera pas le projet de loi 86 mis de l’avant par François Blais, sous prétexte que cette réforme «diviserait les troupes». Il souhaite plutôt « faire de l’éducation un projet de société ». Parmi ses objectifs s’inscrivent la formation et la valorisation des enseignants, la création d’un ordre professionnel pour ceux-ci, le financement des services aux élèves aux besoins particuliers, la maternelle 4 ans et l’école obligatoire jusqu’à 18 ans.

Pierre Girard accueille avec soulagement. « Pour nous, c’est une excellente nouvelle. Sébastien Proulx compte proposer un très court projet de loi en se basant sur ce qui a été dit en commission parlementaire. On en connaît déjà les axes principaux et ça nous convient. Il va aussi faire une consultation dans le but d’adopter une politique sur la réussite éducative en 2017 », se réjouit le président de la Commission scolaire de Charlevoix.

En plus de maintenir les élections et les commissions scolaires, le ministre souhaite une décentralisation. Les commissaires parents auront notamment désormais le droit de vote.

Le ministre Couillard lui-même a fait son mea culpa, admettant que les « chicanes stériles » sur les élections scolaires n’avaient finalement rien apporté à l’objectif premier, soit celui de la réussite des élèves. C’est en affirmant vouloir devenir le Premier ministre de l’Éducation qu’il a carrément aboli le projet de loi 86.

Pour M. Girard, cette conclusion  témoigne de l’importance de se solidariser.

 « Lorsqu’on se mobilise et qu’on a les bons appuis, ça change les choses! Charlevoix a été très impliqué dans ce débat. Dans tout le Québec, seulement Montréal et Charlevoix ont été entendus seuls. Nous avons eu l’appui de nos préfets, des maires, de la Chambre de commerce, de Tourisme Charlevoix… Cette mobilisation a apporté beaucoup d’eau au moulin et on est bien content, car on s’est fait connaître», croit M. Girard.

Les prochains chevaux de bataille seront l’atteinte de l’équilibre budgétaire et la diversification de l’offre en formation professionnelle. « Ce sont nos deux prochains chantiers, de gros défis », conclut le président. 

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