Salut, Le Charlevoisien!

Par Guy Charlebois 7:00 PM - 23 avril 2024
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Paul Brisson, Charles Warren , Guy Charlebois et Sylvie Léonard de Québecor… Une autre époque! Archives personnelles de Guy Charlebois

Victor Hugo écrivait que l’imprimerie était la plus grande invention de l’histoire (Notre-Dame de Paris, 1831). En voyant l’évolution extraordinaire du domaine, qui tend à disparaître en partie avec la nouvelle réalité des réseaux sociaux, Victor doit se retourner dans sa tombe. Deux siècles pour en arriver là?

(NDLR: dans le cadre de la parution de la dernière édition “papier” du Charlevoisien, nous avons demandé à une poignée de collaborateurs de partager avec nos lecteurs quelques souvenirs de leur passage dans l’équipe.)

Pour ma part, j’ai pu assister depuis maintenant 50 ans à l’évolution phénoménale de notre ” hebdo ” avec l’arrivée des ordinateurs, des logiciels, du fax, du cellulaire, des caméras numériques… Révolu, le temps où on développait nos photos dans une chambre noire improvisée et qu’on les envoyait encore humides par autobus au montage sur la Côte-Nord!

Sans vouloir refaire l’historique fort bien réalisé par Rosaire Tremblay en ces pages, il m’importe de relever deux moments marquants de mon parcours au cœur de cette grande aventure.

1974. Fraîchement débarqué de Californie, je prends la place offerte à mon frère Pierre-Paul (qui n’en veut pas!) et je me joins aux regrettés Charles Warren et Paul Brisson. Ils m’avaient alors recruté comme conseiller, photographe et représentant du Plein-Jour Charlevoix.

1996. C’est la brouille avec Québecor! Les deux comparses m’invitent à me joindre à eux en tant que co-éditeur d’un nouvel hebdomadaire, l’Hebdo charlevoisien (devenu depuis Le Charlevoisien).

Partir l’Hebdo, c’était une petite révolution, un défi énorme! Mais on s’est donné les moyens de réaliser un journal 100 % local, de A à Z, en rapatriant le montage ici. En fait, durant des années, la salle de montage était au rez-de-chaussée de ma maison. Ça fumait comme des cheminées! Personnellement, je n’ai pas pris de vacances pendant les cinq premières années! On voulait faire, chaque semaine, un ” beau journal “, comme aimait le dire mon ami Charles. Parce qu’on n’a jamais lésiné sur les ressources humaines ni sur le contenu, nous avons atteint un niveau de qualité souvent souligné aux Grands Prix des Hebdos.  

Les Sylvain Desmeules, Pierre Rochette, Émélie Bernier, Brigitte Lavoie, Nancy Boivin, Jean-François Néron, Simon Warren, Josey Picard, Rosaire Tremblay, Penny Lavoie, Guylaine Fournier, Geneviève Brassard, Claude Frappier (pour ne nommer que ceux-là!), sont parmi les nombreux collaborateurs qui ont contribué au succès de l’entreprise.

Jamais sans les Charlevoisiens

Et que dire de l’appui des Charlevoisiens, des municipalités et des acteurs économiques et sociaux de la région qui nous ont adoptés et sans qui le tout aurait été impossible.

Bien des gens comme moi regretteront la disparition “du p’tit journal” comme on l’appelait à sa sortie. Mais je suis confiant que Simon Brisson, éditeur, Sylvain Desmeules (à la barre du nouveau projet numérique) et Dave Kidd et son équipe de journalistes seront à la hauteur pour livrer une information régionale à l’image du Charlevoisien. 

Bonne lecture de cette dernière édition papier historique de l’Hebdo qui vous a accompagné ces 28 dernières années et continuez à suivre l’équipe sur le web…

Salutations à mes mentors Charles Warren et Paul Brisson, sans qui je n’aurais pu vivre cette magnifique aventure. Aujourd’hui, on tourne une page, mais c’est le début d’un temps nouveau et palpitant!

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