Bovins Charlevoix prend de l’expansion

Par Dave Kidd 5:00 AM - 12 Décembre 2023
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Marie-Frédérick Lemelin et Félix Girard ont fondé Bovins Charlevoix et la Ferme Lemelin Girard en un peu plus d’un an

Marie-Frédérick Lemelin et Félix Girard ont conclu une importante transaction dans le milieu de l’agriculture. Ils ont acquis la Ferme Victorien Gauthier de Saint-Irénée, ce qui permettra d’accroitre la production de Bovins Charlevoix. Une bonne nouvelle dans ce domaine qui assure la pérennité de plusieurs entreprises.

Les frères Éric et Angelo Gauthier n’avaient pas mis en vente la ferme familiale exploitée depuis 1972. « L’important pour nous, c’était le maintien de la production et de l’harmonie dans le rang Saint-Pierre. On voulait encore voir des animaux dans les champs », disent-ils. « Ce sont des jeunes qui ont des connaissances et un bon projet », poursuivent-ils en soulignant que la chimie entre eux et les nouveaux propriétaires est déjà installée.

Angelo Gauthier, Marie-Frederick Lemelin, Félix Girard et Éric Gauthier

En fondant la Ferme Lemelin Girard, l’expertise des frères Gauthier est aussi maintenue. Ils assureront la transition de l’entreprise qui compte plusieurs bâtiments et 450 hectares de pâturage. La ferme des Gauthier a déjà été laitière. Dans les dernières années, les activités étaient concentrées dans l’élevage de bœuf. « Nous sommes discrets », lance Angelo Gauthier en riant lorsqu’on lui fait remarquer que son entreprise avec un cheptel de 400 têtes possède toute une histoire.

Félix Girard et Marie-Frédérick Lemelin confirment que la transaction n’a aucune incidence sur le partenariat avec la Ferme Simon Gagnon de Notre-Dame-des-Monts, où 180 veaux sont élevés annuellement. L’élevage continue et il est nécessaire pour le maintien de la chaîne d’approvisionnement. « La pression sera moins grande pour lui. L’acquisition de la Ferme Victorien Gauthier est dans un certain sens la fondation de notre maison mère. Là, on va contrôler tous les maillons de la chaîne. Il nous fallait aussi augmenter la production et notre autonomie », dit le jeune entrepreneur.

Bovins Charlevoix n’entrevoit pas tripler sa production du jour au lendemain. Pour sa première année d’existence, 100 veaux se sont retrouvés dans les congélateurs de quatre supermarchés Avril et sur les tables de restaurants. « La réponse est super bonne. On prévoit augmenter la production de 25 % pour notre seconde année. Ce qui ralentit un peu notre progression, c’est le manque d’employés de boucherie », indique Marie-Frédérick Lemelin.

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais on devine facilement qu’elle se situe dans les sept chiffres. Une pouponnière, c’est le terme utilisé par les nouveaux propriétaires, sera aménagée dans une étable existante. « Nous avions la certification bio, mais nous l’avons abandonnée. Cependant, aucun pesticide n’a été utilisé ici. Nous étions un peu avant notre temps », rappelle Angelo Gauthier. « La certification bio est évidemment dans nos plans », ajoute Félix Girard.

Cette transaction se veut un parfait mélange de jeunesse et d’expérience. Les frères Gauthier voulaient diminuer leur tâche sans tout abandonner. Ces deux passionnés d’agriculture pourront apporter leur savoir-faire à deux jeunes passionnés, déterminés à nourrir le Québec avec un bœuf d’une qualité supérieure.

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