Charlevoix vue du ciel
À l’instar des Pierre Lahoud, Mario Faubert et autres Yann Arthus-Bertrand de ce monde, Jonathan Fouquart est fasciné par la perspective qu’offre la photo à vol d’oiseau. Né en 1992 à quelques encablures de la Ville lumière, l’artiste a fait de Charlevoix sa terre promise et sa muse. « À Paris, je faisais surtout de la photo de rue, très peu de photo de paysage, même si j’aimais en regarder. Je me demandais seulement ce que je pourrais apporter de plus à tout ce qui se faisait déjà », explique-t-il.
Ce petit je-ne-sais-quoi lui est apparu comme une évidence lorsqu’il a pris racine dans Charlevoix, en 2021. « Je prenais plaisir à imaginer de quoi les paysages avaient l’air vus d’en haut. Je me suis acheté un premier drone, un modèle tout simple, et j’ai vraiment adoré ce que j’ai découvert! »
Aujourd’hui aux commandes d’un drone « 2.0 » (et pilote de drone certifié par Transports Canada), Jonathan Fouquart vole sans quitter la terre ferme, et saisit ici et là des instants de beauté tantôt dramatiques, tantôt singuliers, tout en contrastes. Les lignes délicates ont parfois des airs de tableau abstrait, mais l’œil aguerri reconnaîtra ici et là quelque courbe distinctive. De cette matière première qui se suffit en soi, il fait parfois des assemblages où se frôlent les saisons en d’étonnantes compositions!
À l’invitation des sœurs Karine et Vanessa Locatelli, Jonathan Fouquart a participé à sa première exposition au début de l’année 2023. Depuis, la photographie s’immisce chaque jour un peu davantage dans la vie de cet informaticien de profession.
À la fois photographie documentaire et art à part entière, son travail est une invitation à préserver la beauté des lieux habités ou intouchés qu’il fige dans un moment d’éternité.
Champs enneigés, berges accidentées, villages alanguis : ses photos ne renient pas la tradition figurative et ses porteurs, dans les traces desquels il marche avec humilité.
