Les paramédics Maggie Rochefort et Mathieu Simard ont sauvé la vie d’une femme samedi dernier. Une première pour les deux en respectivement 11 et 12 ans de carrière qui a été possible grâce à une intervention rapide et l’administration d’un médicament.
Le duo basé à Baie-Saint-Paul a mis 8 minutes pour arriver sur les lieux. « La centrale santé (911) a fait une bonne collecte d’informations. On savait à quoi s’attendre. Le plan élaboré a bien fonctionné. On a vraiment vu qu’on a fait la différence. On effectue ce travail-là pour sauver des vies. C’est exactement ce qu’on a fait », ont expliqué les deux paramédics.
Pendant que l’ambulance se dirigeait sur l’intervention, la préposée de la centrale prodiguait des conseils pour effectuer des manœuvres de réanimation cardiorespiratoire (RCR) sur la femme d’une trentaine d’années.
« Nous avons pris le relais. La dame n’avait pas de pouls. Pendant le massage cardiaque, un effort respiratoire est perçu. Le défibrillateur n’a pas eu le temps de faire l’analyse puisque le pouls est revenu. Aucun choc n’a été nécessaire. Les infos recueillies auprès des proches confirmaient via notre protocole que l’administration d’un médicament était nécessaire. Il a été administré. Dans le temps de le dire, la femme a ouvert les yeux et parlait avec nous. C’est tellement important les informations des proches. Ça fait toute la différence », ont aussi mentionné les paramédics Simard et Rochefort.
Les paramédics Sébastien Rondeau et Maxime Vachon ont aussi participé à cette intervention. Ils ont collaboré à l’évacuation de la patiente. Des policiers de la SQ ont aussi donné un coup de main en aidant à la collecte d’informations sur place.
Le changement d’horaire du service ambulancier est un facteur important à considérer dans cette histoire qui se termine bien. La chaîne de survie a été sans faille. Dans un tel événement, tous les maillons sont importants. « À l’hôpital, tout s’est bien déroulé aussi. L’équipe de l’urgence était prête », a rappelé le duo très heureux du dénouement de cet appel.
Le superviseur Dominic Marcotte mentionne que l’administration de médicament continue d’évoluer. Il aimerait bien que ça aille plus vite, mais avec les changements au niveau de la formation de ses futurs collègues et la très probable création d’un ordre professionnel pour les paramédics, les choses risquent d’avancer plus rapidement.
« Déjà les maisons d’enseignement ont revu la formation des. On parlera dans le futur de paramédics en soins primaires. Avant, le patient était comme ‘’rentré ‘’ dans notre protocole. Maintenant, on le traite en fonction de la situation. Notre jugement est davantage à la base de l’intervention. L’ordre professionnel nous permettra de prodiguer encore plus de soins », dit-il.
C’est sans doute un jour du Souvenir inoubliable pour la femme qui a eu la vie sauve. Maggie Rochefort et Mathieu Simard ne l’oublieront pas non plus. Ils ont beau être formés, concentrés et professionnels, « ça ne se passe jamais comme tu penses », disent-ils.
Cette fois, c’est le meilleur scénario qui est retenu. Les deux paramédics ne se prennent pas pour des vedettes. Ils croient davantage que c’est le rôle tenu par chacune des personnes impliquées qui a permis d’écrire une fin aussi heureuse.
