Les parents non desservis par le transport scolaire seront indemnisés

Par Jean-Baptiste Levêque 9:20 PM - 25 octobre 2023
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L’autobus scolaire ne se rend pas partout dans Charlevoix. Photo archives

Le Centre de services scolaire de Charlevoix (CSSDC) a répondu en partie à l’appel des parents d’élèves n’ayant pas accès à un transport scolaire proche de leur domicile. Il n’y aura pas plus de transport pour les desservir, mais ils seront indemnisés pour le trajet effectué entre leur résidence et l’accès au transport le plus proche.

En avril 2022, un groupe de parents habitant sur des chemins non desservis par le transport scolaire demandait au CSSDC de mettre en place des moyens pour un accès au transport plus équitable. « On a donné le mandat au comité consultatif sur le transport de proposer des recommandations. Les travaux ont été déposés au mois de juin », résume Martine Vallée, directrice générale du CSSDC.

En séance publique ce soir, le conseil d’administration a adopté une mise à jour de sa politique relative au transport scolaire. Elle mentionne notamment que pour les élèves résidant sur un chemin non desservi, le ou les parents auront droit à une allocation de transport.

Le montant est calculé selon le taux unitaire alloué pour le covoiturage par l’organisme, entre le point d’accès à la route et le lieu d’embarquement du transport scolaire le plus proche. Selon un parent d’élève impliqué dans le dossier, Erick Sullivan, pour un parent ayant un enfant au secondaire et un enfant au primaire dont le point d’embarquement alternatif serait à 1,5 km de chez lui, la formule est la suivante : 180 jours x 2 trajets/jour x 2 enfants x 1,5 km x 0,645 $ = 697 $ indemnisés par année.

« Comme bien d’autres parents au sein du groupe ayant initié cette mobilisation, je me réjouis de ces quelques pas dans la bonne direction. La compensation offerte par le CSS aux parents des élèves vivant sur des chemins non desservis soulagera certainement un peu la pression financière – inéquitable – qu’ils assumaient depuis plusieurs années », souligne M. Sullivan.

Selon lui, il était impératif de s’attaquer à ce problème qui affectait davantage les personnes en situation économique précaire, mais tout n’est pas réglé pour autant. « Oui, nous avons de nouveaux outils, plus transparents, pour travailler le dossier, mais presque 30 élèves ne peuvent toujours pas prendre l’autobus à partir de leur résidence », ajoute-t-il.

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