Rentabilité des entreprises agricoles : l’UPA multiplie les appels auprès du gouvernement

Par Jean-Baptiste Levêque 3:48 PM - 12 octobre 2023
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Il y a un an, Yves Laurencelle et des producteurs de porcs de Charlevoix avaient déjà sonné l’alarme. Photo archives

Suite au dévoilement d’un sondage inquiétant quant à la pérennité des entreprises agricoles du Québec, la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord a multiplié les rencontres de députés afin qu’ils interpellent André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, sur les besoins urgents des agriculteurs.

Selon le sondage de l’Union des producteurs agricoles (UPA), dévoilé en avril dernier, « une ferme sur dix ne réussit pas à remplir ses obligations financières et devra mettre la clé dans la porte si les aides ne sont pas au rendez-vous ». 20 % des producteurs des régions de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord y auraient répondu.

« Les hausses successives des taux d’intérêt, la hausse fulgurante des carburants et la période estivale empreinte d’intempéries météorologiques causant des pertes majeures dans plusieurs productions, nous portent à croire que nous faisons face à un point de non-retour en agriculture au Québec », martèle le président de la Fédération régionale, Yves Laurencelle.

En accord avec le discours des producteurs charlevoisiens, M. Laurencelle rappelle que les régions périphériques subissent encore plus durement ces répercussions financières.

Une pluralité de législateurs aurait été rencontrée entre les mois d’avril et septembre. L’UPA attend encore de voir le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, puisque plusieurs dossiers de la région seraient encore sans réponse de la part du gouvernement.

« Les représentants rencontrés des circonscriptions de notre territoire sont informés de nos difficultés et je crois qu’ils comprennent mieux nos enjeux », se rassure Yves Laurencelle. Mais son organisation ne compte pas lâcher la pression « parce qu’il y a urgence d’agir ».

« On observe une augmentation de 35 % des faillites des entreprises agricoles de janvier à juillet 2023 comparativement à l’an passé au Québec », justifie le président.

Le représentant des agriculteurs espère que l’héritage laissé par le ministre Lamontagne « soit que les fermes familiales perdurent dans nos régions afin d’assurer la vitalité sociale et économique de celles-ci ».

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