Après un an de consultations, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) dévoile son étude d’opportunité sur le projet de Centre de recherche pour des ruralités durables établi à Baie-Saint-Paul. On vise d’embaucher 21 professeurs et deux sites potentiels y sont identifiés : les terrains de Maison Mère ou le stationnement de l’ancien hôpital.
Cette étude d’opportunité, intitulée « Vers la création du Centre de recherche pour des ruralités durables », aura mobilisé plus de 420 personnes de la communauté scientifique et gouvernementale via des sondages, des ateliers et un appel à mémoires. En mars dernier, un grand rendez-vous avait réuni près de 200 personnes à Baie-Saint-Paul.
Une présentation officielle a été faite à la ministre de l’Enseignement supérieur Pascale Déry et aux membres de son cabinet. « Ce dépôt constitue l’une des étapes décisives du processus : c’est à la suite de l’examen de ces travaux que le financement pourra être accordé et que les prochaines étapes du projet seront entamées pour l’implantation du Centre dans Charlevoix », confirme l’INRS dans un communiqué.
Plus précisément, l’Institut demande au ministère de financer « l’ajout de 21 postes de professeurs et professeures à compter de l’an 1, à savoir environ 4,4 M$/an » et « une reconnaissance des nouveaux espaces du Centre dans sa subvention Terrain et Bâtiment ainsi que dans les enveloppes des plans quinquennaux d’investissements universitaires ».
« Nous sommes convaincus que l’INRS réunit toute l’expertise indispensable à cette initiative structurante, en phase avec les enjeux du Québec d’aujourd’hui et de demain. C’est avec grand enthousiasme que nous entrevoyons l’avenir », indique avec confiance Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS.
Baie-Saint-Paul, un milieu idéal
L’étude d’opportunité, disponible sur le site de l’INRS, confirme que « cette analyse opérationnelle a bien montré comment Baie-Saint-Paul présente un très fort potentiel pour répondre aux besoins de la communauté du futur centre ». La facilité d’accès aux « services, commerces, loisirs et lieux de socialisation » et du transport actif y est mise de l’avant.
L’INRS rappelle toutefois que « des discussions sont en cours avec plusieurs acteurs importants du territoire, dont des représentants des deux MRC (Charlevoix et Charlevoix-Est), du cégep de Jonquière et de son antenne, le Centre d’études collégiales en Charlevoix, pour assurer une influence de l’INRS dans l’ensemble de la région ».
Axes de recherche
L’étude définit enfin les axes de recherche du futur centre : l’utilisation et la gestion durable des ressources, les pratiques industrielles innovantes en contexte rural, l’éco-santé, la sécurité et le bien-être dans les espaces ruraux et la vitalité des communautés rurales et l’innovation sociale.
Les retombées visées par l’INRS sont entre autres de développer un nouveau pôle d’excellence en recherche dans une région actuellement non desservie par un établissement universitaire et contribuer à la vitalisation et au dynamisme de Charlevoix.
