Les organismes économiques questionnent une décision des élus de Baie-Saint-Paul

Par Dave Kidd 6:16 PM - 2 août 2023
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La Chambre de commerce de Charlevoix, l’Association des Gens d’Affaires de Baie-Saint-Paul et la SADC de Charlevoix questionnent la décision de la ville de Baie-Saint-Paul de permettre à un grossiste de tenir une « méga vente » de vêtements et chaussures, à l’aréna de l’endroit et , qui plus est, à des conditions financières ne reflétant pas la valeur commerciale réelle de cette utilisation, favorisant ainsi ce promoteur.

Bien que le commerçant soit spécialisé dans la vente de vêtements et chaussures de sport, la publicité n’en fait nullement mention, annonçant une « méga vente de vêtements et chaussure de grandes marques, jusqu’à 70% de rabais ».

La Chambre de commerce considère qu’un tel événement pourrait nuire aux commerces de la ville, qui paient des taxes municipales. « Depuis de nombreuses années, nous incitons les citoyens à acheter localement et à encourager les commerces de proximité afin d’assurer la pérennité de ces entreprises et la vitalité de notre tissu social. Permettre la tenue d’un événement de liquidation non identifié, ni clairement associé à un commerce local favorise une compétition qu’on serait tentée de qualifier de déloyale, et ce, particulièrement à l’aube de la rentrée scolaire », soutient Johanne Côté.

De son côté, l’Association des Gens d’Affaires de Baie-Saint-Paul  se désole du manque d’alignement de cet événement avec les valeurs de développement durable que la ville se dit défendre. « En ce jour du dépassement de la Terre (2 août 2023), nous devons nous demander ce que nous voulons comme développement pour notre ville : plutôt encourager les commerces de proximité florissants qui nous offrent des produits durables et un service de qualité toute l’année ou des « mégas centres » qui déshumanisent les échanges et contribuent à la consommation de masse avec des produits de basse qualité, à bas prix? » commente Pierre-Laurent Salin-de-l’Étoile, codirecteur et responsable du développement et des partenariats de l’organisme.

La SADC de Charlevoix mentionne également l’aspect déloyal de cette liquidation dans un lieu public.  Plusieurs de nos entreprises clientes seront défavorisées alors que chaque dollar compte dans le contexte économique difficile que nous traversons. À terme, ce sont tous les citoyens qui souffriront quand les commerces de proximité auront disparu, faute d’être rentables », dit André Simard.

Selon ce que les organismes avancent, le conseil de ville aurait autorisé la location de l’aréna pour une somme hebdomadaire de 1 500 $ pour une période de 2 à 3 semaines, plus des frais de ménage de 200 $ à la fin de l’événement; le tout, au profit d’un seul commerçant du Centre commercial Le Village de Baie-Saint-Paul, qui a également pignon sur rue à La Malbaie.

Les trois directeurs des organisations concernés terminent en disant « que ce n’est pas parce que c’est légal que c’est moral » .

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