25 avril 2024
En désaccord avec le changement de nom de la nouvelle école primaire de La Malbaie, la Société d’histoire de Charlevoix (SHC) et la Fédération Histoire Québec ont écrit au ministre de l’Éducation dans une ultime tentative d’éviter l’abandon du nom Félix-Antoine-Savard.
Dans une lettre adressée au ministre Drainville, dont Le Charlevoisien a obtenu une copie, les deux organismes déplorent « une perte de sens historique et patrimonial du nom de cette école » au profit de sa nouvelle dénomination, école des Eaux-Vives, qui selon eux « fait bien piètre figure face à celui de Félix-Antoine Savard ».
La Société d’histoire et la Fédération reprochent au Centre de service scolaire de Charlevoix (CSSDC) d’empêcher « notre jeunesse de connaître et de s’inspirer d’un grand homme ayant marqué l’histoire de Charlevoix et du Québec ».
Elles énumèrent toute une liste de hauts faits du personnage historique, qui fut entre autres fondateur de la paroisse de Clermont, auteur couronné de nombreux prix, professeur et doyen de la Faculté des Lettres de l’Université Laval et fondateur de la Papeterie St-Gilles.
Les deux organisations demandent donc au ministre de l’Éducation de juger le changement de nom « irrecevable » et de conserver l’ancien. Serge Gauthier, président de la SHC, croit que Bernard Drainville pourrait intervenir dans ce dossier, comme il l’a fait pour la récente polémique autour de l’intention de plusieurs écoles de créer une fête des parents.
Dossier clos, selon le Centre de services scolaire
Pour le Centre de services scolaire de Charlevoix, « le dossier est réglé », assure Michèle Moreau, directrice des communications du CSSDC. Elle rappelle que les discussions autour du changement de nom sont closes depuis le mois de mars et souligne que depuis le début de processus, le CSSDC « n’a reçu aucune communication de la Société d’histoire de Charlevoix ».
Mme Moreau confirme aussi que la commission de toponymie du Québec a approuvé le changement de nom et que, en octobre 2022, le ministère a affirmé au CSSDC qu’il n’interviendrait pas dans ce dossier.
Si la Société d’histoire espère que le ministre Drainville se montrera préoccupé par l’affaire, le destin du nouveau nom est physiquement scellé, puisque la stèle portant le nom École des Eaux-Vives est actuellement en construction.
