géoLAGON passe par le Royaume-Uni pour se financer

Par Jean-Baptiste Levêque 8:54 AM - 25 avril 2023
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Modélisation d’un village géoLAGON. Photo courtoisie

géoLAGON, qui projette de construire au Québec quatre villages solaires et géothermiques autosuffisants autour d’un lagon artificiel, dont un à Petite-Rivière-Saint-François, a signé un accord de financement, qui pourrait atteindre jusqu’à 250 M$ par village, avec une institution financière basée au Royaume-Uni.

C’est ce qu’a annoncé l’entreprise par voie de communiqué, sans toutefois préciser le nom de l’institution prête à lui accorder jusqu’à 1 milliard de dollars. Louis Massicotte, PDG et créateur des technologies de géoLAGON inc., espère que cette « importante étape de financement » ouvrira « la porte à d’autres développeurs du monde entier désireux d’explorer une telle avenue ».

Le promoteur tente ainsi « d’influencer la communauté des affaires au pays et à l’étranger en démontrant que l’autosuffisance énergétique et la neutralité carbone sont de véritables options pour l’avenir ». Il souhaite en outre « démontrer une sobriété énergétique exemplaire envers le réseau hydro-électrique national du Québec ».

Par ailleurs, géoLAGON confirme avoir collaboré avec l’Institut national de la recherche scientifique à l’été 2022 « afin de procéder à une évaluation du contexte géologique » du site visé dans Charlevoix, « pour définir le type d’échangeurs de chaleur envisageables ».

Selon le promoteur, « une des options proposées s’avère être des échangeurs superficiels d’une profondeur limitée de 150 à 200 mètres. Il s’agirait de pompes à chaleur couplées au sol qui sont opérées en boucle fermée et qui n’ont pas d’impact sur les nappes d’eau souterraines puisqu’aucun prélèvement d’eau n’est nécessaire ».

Hormis Charlevoix, Louis Massicotte souhaite implanter des villages touristiques en Estrie, dans les Laurentides et Lanaudière. Chacun pourrait nécessiter jusqu’à 500 millions de dollars d’investissements.

Si le promoteur multiplie les annonces pour démontrer la viabilité écologique et financière de son projet, l’acceptabilité sociale de celui-ci demeure encore aujourd’hui son principal défi, y compris auprès des élus de la MRC de Charlevoix, dont plusieurs émettent de sérieuses réserves ou le refusent catégoriquement.

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