Un classique, le canard Colvert

Par Michel Paul Côté 12:00 PM - 28 Décembre 2022
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Le mâle est caractérisé par sa tête verte et son collier blanc, alors que la femelle est beaucoup plus discrète.

Il fait partie de notre paysage aviaire. Souvent appelé simplement le ‘Malard’ (c’est l’appellation anglaise), c’est le canard de surface le plus commun, qu’on rencontre partout.

Les canards de surface possèdent cette manière caractéristique de se nourrir dans les eaux peu profondes: ils basculent la tête sous l’eau, le derrière dans les airs. Pas toujours élégants, toujours amusants, drôlement efficaces.


Il réside dans tout l’hémisphère nord, à la grandeur de la planète. Une partie importante de la population se déplace vers le Sud pour l’hiver, en Amérique centrale pour les Colverts nord Américains, et en Afrique et au Moyen Orient pour les populations européennes. Mais de nombreux individus demeurent chez nous toute l’année s’ils peuvent trouver des eaux qui demeurent libres de glace pendant la saison froide.


Le colvert est probablement à l’origine de toutes les variétés de canards domestiques de la planète.
On reconnait le mâle très facilement: tête verte, bec jaune, collier blanc, poitrail pâle,
Mâle et femelle arborent tous deux un miroir bleuté bien visible sur les ailes lors du vol. La femelle possède un plumage entièrement brun clair et un bec tacheté d’orange.

Couak Couak
Le ‘couak couak’ caractéristique est utilisé uniquement par la femelle, de deux manières différentes. Premièrement, une série d’environ 7 couaks sonores, le deuxième étant le plus fort.
Elle utilise ce cri lorsqu’elle sent une menace ou lorsqu’elle est séparée de son compagnon.
La deuxième utilisation du couak par la femelle est entendue lorsqu’elle cherche un endroit propice pour construire son nid. L’intensité du cri est égale, le cri espacé et fréquent, et émis en vol ou au sol.
Le mâle, quant à lui, émettra une variété de sons assez courts, mélange de sifflements et grognements, selon la situation.


Côté alimentation, les colverts ne sont jamais en peine et se nourrissent de ce qu’ils trouvent.
Sur l’eau, escargots, petits poissons, insectes aquatiques, œufs de poisson, plantes aquatiques. Ils passent beaucoup de temps au sol et se nourrissent alors de céréales, de riz et de maïs, dont ils raffolent.


En Asie, on les élève en poulailler et leur viande est appréciée.

La femelle possède un plumage brun clair et un bec tacheté d’orange.

Le couple
Pendant l’hiver, on se courtise. Le couple est formé dès la fonte des neiges, et c’est à ce moment que le nid est construit près de l’eau par la femelle, bien caché dans la végétation.


La douzaine d’œufs arrive vers la fin avril et le début mai, et sont couvés pendant près d’un mois par la cane.
Moins de 24 heures après la naissance, les petits sont dirigés par la femelle vers le plan d’eau, tout près. On se baigne, on fait sa toilette, on se nourrit, et on se cache sous les ailes de maman en cas de danger. Cela dure 2 mois.
En été, on aperçoit fréquemment dans les parcs publics, sur les étangs, les oisillons qui nagent derrière la cane.


Plus le temps passe, plus les petits grandissent et deviennent intrépides. Mais la femelle veille, et défend férocement son territoire et sa famille. Elle ne tolère aucun intrus. Â l’âge de 8 semaines, les jeunes s’envolent.


Des livres complets furent publiés sur le comportement social des canards colvert. On y parle de protection de territoire, de langage vocal et visuel très varié, de rituel de séduction fort complexe, d’éducation accélérée des oisillons.


Fort heureusement pour nous, nul besoin de se mettre à la recherche de tous ces ouvrages scientifiques pour étudier le comportement du canard colvert.


Il suffit, à toute heure du jour, de s’asseoir régulièrement sur un banc de parc, près d’un étang, et de répandre un peu de maïs devant soi. En peu de temps, la leçon débute, sous vos yeux. On ne s’en lasse pas.

Le miroir bleu du mâle est bien visible lorsque le Colvert déploie ses ailes.

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