Bling bling et pollution lumineuse

Dans son édition du 9 novembre Le Charlevoisien faisait état d’une « spectaculaire envolée son et lumière » au Massif. C’est vraiment un « gros trip » créatif pour les concepteurs. Félicitations, ils se sont bien amusés à créer une attraction tout à fait déconnectée de la réalité.

On dit vouloir vendre aux gens d’ailleurs une expérience où la nature tiendra le premier rôle. On va plutôt la dénaturer. Elle n’a que faire des lumières la nuit. Si les gens veulent une expérience « nature » nocturne, mieux vaut se promener dans la forêt avec seulement une lumière rouge pour ne pas détruire leur vision de nuit. Ils vont vivre une expérience mémorable à coup sûr, et apprendre une chose ou deux sur la vraie nature, pas cette nature artificielle qu’on voudra leur vendre à coup de son et lumière.

(…) En région ils redécouvrent les beautés du ciel étoilé qui leur sont impossibles à voir dans les grands centres. Qui à Montréal, Québec ou les autres grands centres ont déjà vu la Voie lactée? Dans Charlevoix on la voit tous les soirs quand la météo le permet.

Mais peut-être pas pour longtemps. La multiplication des soi-disant projets spectaculaires de son et lumière dans Charlevoix vont ajouter à la pollution lumineuse. (…)

Heureusement qu’il y a des villes comme Baie-Saint-Paul qui, par sa Politique de protection du ciel étoilé, tente d’enrayer les impacts négatifs de la pollution lumineuse (…) J’invite les MRC et les autres villes de Charlevoix à se doter également de politiques de protection du ciel étoilé.

Le projet du Massif, c’est un« terrain de jeu de malade! ». Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le metteur en scène et dramaturge Olivier Kemeid que cite Le Charlevoisien. Vous aimeriez plutôt admirer la Voie lactée? Éteignez pour voir.