26 avril 2024
Une quarantaine de résidents des Éboulements, majoritairement du secteur de Saint-Joseph-de-la-Rive, ont participé à une soirée de consultation sur le projet de réfection des quais de la Société des traversiers du Québec organisée par la municipalité. La majorité des commentaires étaient en faveur de la reconstruction du quai et plusieurs ont réclamé une amélioration du service à la traverse.
Le maire Pierre Tremblay s’attendait à une participation aussi importante étant donné le sujet à l’ordre du jour. Il n’a pas été surpris d’entendre non plus les commentaires sur le maintien de l’infrastructure au même endroit.
Le but de la rencontre était de présenter les inquiétudes et préoccupations du conseil municipal sur les volets environnemental, socio-économique et en aménagement du territoire. « On ne porte pas de jugement sur le site », a dit le maire en début de réunion.
Une fois la réunion pratiquement terminée, le conseiller municipal, Mario Desmeules a déclaré qu’il était contre le déménagement du quai et qu’il avait tenté de faire adopter une résolution en ce sens par le conseil municipal et que le maire l’avait bloqué. « Ça va devenir un Village fantôme si ça part. Je ne pense pas être dans l’erreur. Je vais la ramener à la séance de juin. Le maire de L’Isle-aux-Coudres s’est prononcé. On a le droit nous aussi », dit-il.
Le maire des Éboulements ne bronche pas. Il est prêt à attendre jusqu’au printemps 2023, moment où l’étude d’opportunités de la Société québécoise des infrastructures doit être déposée, pour statuer sur un emplacement.
« J’ai plus de questions que de réponses actuellement. On n’a pas tous les éléments pour répondre. On peut avoir des surprises (dans l’étude) aussi », souligne le maire Pierre Tremblay qui « n’ira pas à l’encontre de la population ».
Le maire comprend la position de son homologue de L’Isle-aux-Coudres « qui ne voit que des avantages dans le déménagement du quai à Cap au Diable. J’en vois des avantages à refaire le quai existant. Mais, je vois aussi des inconvénients. Ce qui est un plus pour une personne est vu négativement par une autre. Comment va-t-on en arriver à trancher par rapport à ça ? C’est pour ça qu’on doit obtenir les conclusions du dossier d’opportunités », dit aussi le maire des Éboulements.
Des critiques à l’endroit de la gestion de la circulation et des stationnements sur le quai de Saint-Joseph-de-la-Rive ont aussi été entendues. « C’est un gros projet pour peu de semaines durant l’été », a dit une femme. « On fait un quai pour 70 ans, mais si on brise le paysage il le sera pour 300 ans », ajoute un homme qui s’inquiète « qu’on construise un immense stationnement sur le fleuve ».
« Il n’y a aucune gestion du trafic sur le quai. Ça amplifie le problème, ont dit des citoyens. « Même avec 10 voies d’attente sur le quai, si on ne gère pas, ça ne donnera rien », a dit une autre résidente.
Des citoyens pensent que l’amélioration du service à la traverse réglerait la question de l’emplacement des quais d’elle-même. « Je ne peux pas aller à l’encontre de ça. C’est vrai », admet le maire.
À toutes les réunions du comité consultatif régional de la traverse, les problèmes relevés sont discutés. « Je pense que la STQ est consciente des problèmes qui datent d’avant moi. Le seul élément qui pourrait aider la Société c’est justement une nouvelle infrastructure », dit-il.
Pierre Tremblay continue en disant qu’il milite sans cesse pour une circulation sécuritaire surtout durant la haute saison touristique. « À date, il n’est rien arrivé de grave. La dernière chose que je veux , c’est de faire la une du journal », termine-t-il.
