Manif des paramédics à Québec
René Lavoie et Emmanuel Deschênes sont respectivement président et vice-président du Syndicat des paramédics de Charlevoix.
À deux semaines du déclenchement d’une grève, les paramédics syndiqués à la CSN ont réalisé un coup d’éclat ce matin. Ils ont bloqué l’entrée deux entrepôts de la Société des alcools du Québec à Montréal et à Québec.
Le Syndicat attend une offre de Québec pour la reprise des négociations de la convention collective qui est échue depuis 2 ans. La CSN voulait mettre en lumière que ce n’est pas une question de moyens financiers pour le gouvernement, mais bien de volonté politique.
Les syndicats du préhospitalier , comme celui représentant les 50 paramédics de Charlevoix, veulent notamment un redressement salarial leur assurant un niveau de salaire compétitif par rapport aux salaires versés dans les autres services de sécurité publique ou encore dans les urgences des hôpitaux.
Le gouvernement leur a offert des augmentations de 6 % sur trois ans « ce qui aurait pour effet d’accroître encore davantage le fossé de rémunération entre les paramédics et tous les autres salariés qu’ils côtoient au quotidien. La rémunération non concurrentielle contribue aux difficultés d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre dans le secteur » écrit le syndicat dans un communiqué.
«Il est inconcevable que le gouvernement ne mette pas plus d’énergie pour régler avec nous », dit le président de l’Association des travailleurs du préhospitalier –CSN , Fred Maheux . « Nos revendications vont dans le sens de l’amélioration des services à la population et de la couverture ambulancière dans toutes les régions du Québec », poursuit-il
La conversion des horaires de faction est aussi un morceau important des négociations. Dans notre région, ce dossier fait les manchettes depuis des années. « Convertir un horaire de faction en horaire à l’heure commande un investissement de 800 000 dollars, enchaîne le président du Syndicat des paramédics du Saguenay–Lac-St-Jean Nord ,Jean-Daniel Tremblay.
Il explique que « cela équivaut à la somme engrangée par le gouvernement en dividendes et en taxes en deux heures d’ouverture des succursales de la SAQ. Si nous sommes incapables de régler cette situation, ce n’est pas une question d’argent. C’est que le gouvernement choisit d’investir ailleurs que dans la qualité des services préhospitaliers. Toute la population doit le comprendre ! », dit-il.
René Lavoie et Emmanuel Deschênes sont respectivement président et vice-président du Syndicat des paramédics de Charlevoix. Ils ont pris part à l’action syndicale de ce matin.
