Les grands terrains valent plus chers

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 13 Décembre 2021
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Courtoisie Raphael Bilodeau, photographe

Les propriétaires de terrains de quatre hectares et plus à vocation agricole, forestière ou de villégiature, doivent s’attendre à une hausse de leur compte de taxes municipales.  Du moins, ce sera le cas pour ceux de Saint-Irénée, Saint-Siméon, et des territoires non-organisés (TNO) de Charlevoix-Est. Les particuliers, eux, ne devraient pas avoir de surprise de taille.

Selon Carl Provencher, évaluateur pour la MRC de Charlevoix-Est, les valeurs des terres agricoles, de vocation forestière, d’acériculture et de pourvoirie ont rattrapé leur retard. Depuis 2017, l’augmentation va de 40 à 175% selon les usages. Le résidentiel, pour sa part, connaît une hausse plus limitée, soit de 2 à 3%.

Dans le cas de Saint-Siméon, le rôle d’évaluation pour les années 2022, 2023, 2024 sera de 132 millions $, en hausse de 6% sur le précédent. À Saint-Irénée, on constate une hausse de 4% sur le rôle d’évaluation des trois prochaines années. Les valeurs imposables passent de 147 à 154 millions $.  Pour les TNO, la hausse constatée est plus timide, le rôle passe de 114 à 116 millions $.

Le rôle d’évaluation fluctue en fonction des transactions qui sont intervenues. Entre le 1er juillet 2017 et le 1er juillet 2020, 57 transactions de terrains de quatre hectares ont eu lieu.

D’après l’évaluateur, le nombre de transactions n’a pas été propulsé par la pandémie. Quant à leur valeur, les terrains connaissent des hausses constantes depuis 10 ans.  «Ils n’ont jamais baissé. Même, je crois que la valeur des terrains est en rattrapage par rapport à ce que l’on voit ailleurs au Québec», décrit-il.

La Malbaie et Saint-Aimé-des-Lacs auront un nouveau rôle d’évaluation en 2023. M. Provencher estime que leur nombre de transactions en 2020 et 2021 aura assurément un impact sur la valeur des résidences.

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