La Maison René-Richard: perdue dans le décor

Par René Amyot, Baie-Saint-Paul 3:25 PM - 21 septembre 2021
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La Maison René-Richard.

Le 17 juin 2019, je signais dans ces pages, un article, à la suite de François Bourque du journal Le Soleil, concernant les faiblesses de la loi sur la protection du patrimoine. Cette loi qui n’avait et n’a toujours pas les moyens pour faire pression sur les propriétaires ou instances gouvernementales qui font fi de leurs responsabilités vis-à-vis des biens classés patrimoniaux.

Malgré une pétition signée par 164 citoyens acheminée au ministère des Affaires culturelles, et des représentations de certains citoyens auprès de la Ville de Baie-Saint-Paul, les travaux d’entretien du domaine Cimon et de la maison René Richard n’ont pas avancé depuis ces trois dernières années.

On apprend que Mme Dominique Stein, décédée depuis un an déjà, a fait don du Domaine Cimon à la municipalité. Ce transfert nous permet d’espérer que les travaux urgents, déjà identifiés par le ministère des Affaires culturelles, se poursuivent. Ces travaux sont : 1) la réfection de la cheminée 2) la consolidation de la base du foyer intérieur et 3) le remplacement des bardeaux de la toiture.

Il faut reconnaître le travail du maire sortant Jean Fortin qui avait négocié ce projet avec le MAC et même entrepris la réfection de la cheminée dans un premier temps.

Or, c’est la Banque Nationale de Baie-Saint-Paul qui est à la fois fiduciaire et légataire de la propriété. La municipalité aurait confié à son service juridique de clarifier les tenants et aboutissants de ce legs. En attendant la fin de cette étude, qu’advient-il du domaine, de la sécurité des biens, des lieux et de son entretien? La Banque Nationale, comme la loi sur la fiducie le précise, en est présentement, quoique temporairement, le seul propriétaire.

Le temps a déjà été généreux, mais il pourrait se retourner contre nous si on continue de négliger ce bijou culturel de notre ville!

La Banque Nationale agit-elle en bon citoyen corporatif?
a) En n’autorisant pas le grand ménage du terrain qui est dû depuis longtemps?
b) En stoppant les travaux de la réfection de la cheminée étant le vœu de l’ex-propriétaire décédée et la ville héritière?
c) En ne faisant pas un inventaire détaillé des biens pour la ville héritière?
d) En ne nommant pas une firme sérieuse et reconnue pour la surveillance des lieux?
Les réponses à ces questions inquiètent un bon nombre de citoyens.