Un barrage de castor qui suscite l’inquiétude

Par Emelie Bernier 4:07 PM - 1 septembre 2021
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Le barrage en question est situé dans le secteur du rang Chicago.

Un barrage préoccupe la direction générale de la municipalité de Saint-Urbain et l’Association de conservation de la vallée du Gouffre qui ont porté la situation à l’attention de la Protection de la faune et souhaitent que le barrage soit démantelé.

« Un barrage entrave la largeur complète de la rivière et que le niveau d’eau derrière celui-ci est à une hauteur de 46 pouces. De plus, à la position de ce barrage, soit sur les assises de l’ancien pont de Chicago, le barrage pourra prendre encore plus de hauteur. Aussi, la section en amont de ce barrage se trouve dans les « eaux mortes » de la rivière du Gouffre et les photos nous permettent d’appréhender que le bassin qui s’est formé puisse avoir une grande superficie et un important volume d’eau », peut-on lire dans une missive adressée notamment  à la direction générale de la Protection de la faune du Québec du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, aux maires de Saint-Urbain et Notre-Dame-des-Monts et au Séminaire de Québec.

« Nous avons, Benoit Bouchard de l’Association de conservation de la vallée du Gouffre et moi-même, constaté la situation sur place le 1er septembre », explique le dg et urbaniste de Saint-Urbain Gilles Gagnon. « On souhaite intervenir, mais dans le cas des barrages comme celui-ci, ce sont les trappeurs qui doivent mener l’opération de déprédation sur les castors, dans le cadre d’une entente avec la MRC. En dehors de la période d’autorisation de la trappe de cet animal, nous devons avoir une autorisation des agents de la Faune », poursuit M. Gagnon. L’effet de vague qui pourrait survenir si le barrage cédait et l’impact sur la montaison des saumons justifient cette intervention, estiment MM. Gagnon et Bouchard.

« Présentement, il n’y a aucune « eau libre » où les saumons peuvent remonter la rivière dans ce secteur. Et s’il devait céder, on ne sait pas quels pourraient être les impacts, mais la quantité d’eau qui peut s’accumuler là pourrait être énorme. On est mieux de le faire démanteler par des gens qui connaissent ça »,estime M. Gagnon qui souhaite maintenant obtenir l’aval de la direction de la protection de la Faune pour confier le mandat de démantèlement.

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