Les tours d’hélicoptère ne font pas que des heureux à Baie-Sainte-Catherine

Quelques citoyens de Baie-Sainte-Catherine ont fait part de leur mécontentement quant aux nombreux départs effectués par l’hélicoptère des Croisières AML.

Les citoyens considèrent que les départs sont très fréquents, ce qui dérangent aussi les touristes, qui recherchent une certaine quiétude.

« Nous sommes venus habiter ici il y a 22 ans pour les beautés et le calme de cet endroit magique et historique. Depuis quelques années un hélicoptère décolle et atterri sans cesse au-dessus village de Baie Sainte-Catherine et a ainsi détruit tous nos efforts à faire vibrer ce paradis. Nos clients ne peuvent pas bénéficier d’une tranquillité d’esprit durant leur 5 à 7 » , commente le copropriétaire du Café chez Sam, Pierre Bouchard, qui ne comprend pas les intentions de la compagnie AML, «censé mettre en valeur toute cette ressource exceptionnelle ».

Son opinion est partagée par Claude Dallaire, qui a une maison de location touristique à Baie-Sainte-Catherine. « Nous devons nous poser des questions sur le service qui est offert, on est loin du tourisme durable. L’hélicoptère ne peut pas passer au-dessus du parc marin pour protéger les mammifères marins, mais elle peut circuler 50 pieds plus loin au détriment des citoyens et de l’industrie touristique. Nous avons plusieurs joyaux dans la municipalité dont la plage. Les gens qui y vont n’ont plus de quiétude. Les départs sont très fréquents ».

Le transporteur Go-Hélico confirme qu’il y a environ six départs à l’heure sur un horaire de sept jours. « Nous sommes en opération depuis trois ans en collaboration avec AML et ce sont les premiers commentaires que nous recevons. Il y a plusieurs décollages et atterrissages, mais tout est fait selon la règlementation. On ne vole pas tous les jours puisque cela dépend des croisières. En nombre de décibels, le bruit de l’hélicoptère se compare à celui d’un autobus », précise Stéphanie Huot.

Du côté de Croisières AML, la directrice générale adjointe, Lucie Charland est surprise du mécontentement des citoyens. « Nous sommes presqu’à la mi-août et personne ne s’est plaint depuis le mois de juin. Nous avons modifié le parcours par rapport à l’an passé. Nous utilisons aussi un appareil moins bruyant. Nous sommes dans une zone commerciale, nous ne passons pas au-dessus des maisons. Nous avons également obtenu les permis nécessaires auprès de Transport Canada et nous respectons les exigences du Parc marin du Saint-Laurent. »

Elle reconnaît qu’il y a un bon achalandage touristique, mais elle constate une diminution pour les deux dernières semaines d’août. « Nous sommes un acteur important de l’industrie touristique. Les saisons sont de plus en plus courtes donc on doit en profiter pendant que les visiteurs sont dans la région. »