La scénographie, partie prenante du spectacle au Festif!

La Bétonnière Perron, un décor particulièrement réussi signé Frédérick Ouellet. Photo Caroline Perron
Depuis 25 ans, Frédérick Ouellet conçoit des décors pour le théâtre, le cirque, le ballet… Il est spécialiste des grandes toiles d’opéra. Sa dernière année et demi a été un long fleuve plus que tranquille et c’est avec enthousiasme qu’il s’est frotté au défi de scénographier des scènes du Festif!.

« C’était ma première collaboration avec le Festif! et ça a commencé par une scène, puis deux et au final, j’en ai fait six », indique le Charlevoisien a qui on doit notamment la digue de castor du parc de la Virevolte, le look « street art » un brin ghetto de la scène sur la rue Jean-Talon (conçu avec Catherine Lapointe) et la scène quasi apocalyptique de la Bétonnière Perron avec son empilade de carcasses de voitures et son improbable boule disco suspendue à une grue.
«Dans la conception, on s’inspire des lieux, des artistes… Pour la scène rap, on a travaillé avec Catherine Lapointe et Clément voulait quelque chose d’un peu ghetto, plus urbain. Pour créer des bulles, on a peint des barils avec Pierre Bouchard et Frédéric Tremblay », explique-t-il. Les bulles, on le sait, n’ont pas tenu le coup des spectacles up tempo, mais l’intention y était.

Le mandat s’est étiré sur plusieurs semaines. «Samedi à 14h, je montais encore des affaires. Ça été un bon sprint. Il fallait faire les dessins, explorer les places, approuver les plans, faire les recherches de matériaux, monter… Et là il faut les démonter. Hier à 19h, les gars passaient la chain saw dans le bois du parc de la Virevolte », rigole celui qui a la voix bien enrouée après quelques jours plutôt… festifs.

Les artistes ont apprécié au moins autant que le public l’effort consenti à la scénographie.
« Les décors ne sont pas juste pour le public, mais aussi pour faire un ensemble cohérent avec la musique. J’ai eu beaucoup de commentaires des bands qui m’ont dit à quel point ça les a « drivés », surtout à la bétonnière! Pourtant, c’était simple, rapide, il fallait que ça puisse se monter et se démonter rapidement. Les carcasses de voiture nous ont été louées par un récupérateur de Lévis et repartent aujourd’hui. Elles seront recyclées tantôt », explique le créateur qui se réjouit d’avoir recyclé, réutilisé et récupéré l’entièreté des matériaux.

« Rien n’est jeté, on a presque rien acheté ou ce qui a été acheté sera récupéré. C’est dans l’esprit développement durable du Festif! », conclut Frédérick Ouellet.

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