Matières résiduelles: Charlevoix s’est désencombrée comme jamais

Par Karine Dufour-Cauchon 7:02 AM - 23 juin 2021
Temps de lecture :

Luc Gauthier, employé à l’écocentre de Saint-Urbain.

Les citoyens ont fait le grand ménage lors de la collecte «des monstres». Même si la réalité varie d’est en ouest, le constat demeure le même : on a vidé nos greniers, garages et maisonnées encombrés.

Pas de limite dans l’est

Les quantités d’encombrants récoltées par les MRC battent des records pour le printemps 2021. Les chiffres de la MRC de Charlevoix-Est sont révélateurs. Pour ce printemps, ce sont 95 tonnes métriques d’encombrants qui ont été jetés sur le trottoir. À titre de comparaison, lors d’une année «sans pandémie» en 2019, 125 tonnes métriques avaient été récoltées de Baie-Sainte-Catherine à Notre-Dame-des-Monts pour l’ensemble de l’année

En 2020, la tendance était déjà à la hausse. Les responsables du service de collecte de l’est avaient déjà senti «l’effet confinement» dans leurs camions d’ordures. Bien que l’on ne puisse avoir la quantité exacte de déchets récoltés au printemps, on sait que 164 tonnes métriques d’encombrants ont été ramassées pour l’ensemble de l’année.

Sur le terrain, le directeur de la gestion des matières résiduelles Michel Boulianne rapporte que des résidents «vidaient littéralement leur maison sur le bord de la rue». Certains avaient une trentaine de pneus, les gens ont fait beaucoup de ménage, ceux qui ont acheté des maisons ont tout vidé. C’est assez impressionnant», a-t-il indiqué.

Presque tous les types de déchets étaient acceptés : électroménager; meuble, matelas, pneus, équipements informatiques et matériels électroniques. Il n’y avait pas de limite d’articles par résidence. Le reste pouvait être apporté par les citoyens dans l’un des trois écocentres du territoire.

Parlant des écocentres, l’affluence est excellente, rapporte-t-il toujours. Ceux de La Malbaie et de Saint-Siméon ont ouvert deux semaines à l’avance grâce à la température clémente. Ce devancement a été bienvenu, puisque plusieurs n’ont pas attendu la collecte des encombrants.

Premier calcul pour l’ouest

Dans la MRC de Charlevoix, les chiffres sont très différents. On parle d’une collecte de 18 tonnes métriques pour le printemps 2021, soit cinq fois moins d’encombrants récoltés que pour la MRC voisine. Comment l’expliquer?
Ce n’est pas parce que le chiffre n’est pas astronomique qu’il n’y a pas eu de mouvement «grand ménage» dans l’ouest. Les résidences se sont également désencombrées, mais plusieurs différences sont constatées dans le protocole de la collecte.

Comme par les années passées, il s’agissait d’une collecte «sur rendez-vous». Il fallait réserver un moment avec les récolteurs. Un maximum de six articles pouvaient être disposés, et ceux-ci ne pouvaient pas faire plus de 125 kilogrammes pour des raisons de sécurité», indique Isabelle Tremblay, coordonnatrice en environnement à la MRC de Charlevoix.

La nouveauté : c’est la première année où la MRC ne passait pas par ses écocentres locaux, mais bien par un centre de tri à Québec. C’est donc la première fois où le service a pu mesurer son tonnage d’encombrants récoltés puisqu’il n’y a pas de balance dans les écocentres de la MRC de Charlevoix.

C’est pourquoi on ne peut faire de comparaison avec les chiffres des années précédentes. Même s’il est impossible de comparer les quantités récoltées au fil des ans, le constat sur le terrain reste le même que dans l’est.

«On le sentait aussi, que les gens essayaient de vider leur maison sur le bord de la rue. Nous avons choisi de procéder comme cela, sinon, on aurait fait seulement un voyage avec une ou deux maisons», comment-elle brièvement.

La liste des articles interdits était un peu plus longue. Les appareils réfrigérants, appareils électroniques, les pneus, les matériaux de construction, la peinture ou toute matière dangereuse (corrosive, explosive, toxique et inflammable), devaient être transportés par le citoyen vers l’écocentre de Saint-Urbain ou de L’Isle-aux-Coudres.

Partager cet article