La Malbaie veut limiter l’offre de résidences touristiques

Par Karine Dufour-Cauchon 5:00 AM - 15 juin 2021
Temps de lecture :

La rue Saint-Étienne de La Malbaie a déjà comporté des offres de logement de type Airbnb. Photo archives

La Malbaie ne veut pas être envahie par des résidences «AirBNB». Du moins, l’essor des hébergements touristiques à location courte durée fait réfléchir le conseil municipal qui veut contrôler les dégâts sur son territoire. Un moratoire est annoncé.

Il est connu que le marché touristique est actuellement en faveur des régions comme Charlevoix. Alors que de plus en plus de maisons se transforment en chalets locatifs le temps d’un séjour, les urbanistes sonnent l’alarme à La Malbaie.

En séance publique lundi 14 juin, le conseil de ville a annoncé son intention de limiter l’expansion de cet usage à de nouvelles zones sur son territoire. Un moratoire devrait voir le jour avec le prochain conseil municipal élu en novembre 2021.

L’administration municipale constate une grande augmentation des demandes de dérogations au département d’urbanisme. Tel que le veut le règlement municipal, on doit faire une demande d’autorisation pour louer sa maison à des fins touristiques. La gestion des zones d’hébergement touristique et d’habitations résidentielles est sous la responsabilité de la municipalité.

Son intention est de ne pas cesser l’émission d’autorisations dans les zones actuellement conformes à faire de l’hébergement locatifs. C’est dans les nouvelles zones qui ne sont pas désignées touristiques que le conseil veut suspendre le mouvement le temps d’une réflexion.

«C’est en hausse de popularité partout au Québec et La Malbaie ne fait pas exception à cela, a commenté Michel Couturier, maire. Plus ça va, plus les gens achètent des résidences et demandent des modifications à nos règlements pour pouvoir faire de la résidence touristique. Maintenant, il faut vraiment se pencher là-dessus. On ne veut pas l’étendre à la grandeur du territoire de La Malbaie ou n’importe où.»

L’élu indique que le débat sur les résidences touristiques en cache un autre : le développement résidentiel et la protection de l’environnement malbéen. Il va même jusqu’à dire que ce sera l’habitation au sens large qui devra faire l’objet d’une réflexion dans les années à venir. Le succès de la réflexion résidera à assurer un équilibre entre les résidences touristiques, l’offre aux nouvelles familles et le respect du marché du parc hôtelier.

Le moratoire sur les locations touristiques pourrait prendre fin en septembre 2022.

Partager cet article