Les sacrifices continuent aux Bâtisseurs de Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 28 janvier 2021
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La résidence des Bâtisseurs de La Malbaie. Photo archives

Les résidents en milieux privés pour aînés doivent continuer à faire des sacrifices. Des salles à manger communes fermées jusqu’à la visite interdite de la coiffeuse, les efforts devront être maintenus au moins jusqu’au 8 février notamment aux Bâtisseurs de Charlevoix.

Le 8 février est la date prévue par l’actuelle directive de renforcement des mesures sanitaires dans ces milieux.

Les nouvelles instructions annoncées le 9 janvier étaient en phase avec celles décrétées à l’automne. Mesures de désinfection, restrictions des visites et contrôle des allers et venues des résidents sont ainsi en vigueur depuis de longs mois.

Le moral tient bon, rapporte Philippe Richard, directeur régional pour le Groupe des Bâtisseurs, Est-du- Québec. Il alterne entre Charlevoix, le Bas-Saint-Laurent et Québec pour assister les résidences privées dans leurs opérations transformées par la crise sanitaire.

«Je peux vous confirmer que le moral est bon malgré tout. Oui, les résidents ont très très hâte que la salle à manger rouvre. Je trouve qu’ils ont une résilience incroyable. Ils sont gentils, même dans cette période-là. Ils sont conscients de la situation», témoigne-t-il.

Il n’y a plus d’activités ni de de regroupements. Les salles communes sont fermées. Il est interdit d’être en groupe, même à l’intérieur des murs de la résidence.

Les résidents ont cependant le droit de sortir, d’aller à l’épicerie et à la pharmacie, et ils ont le droit de circuler dans les corridors. L’objectif demeure de diminuer autant que faire se peut les contacts à moins de deux mètres.

Garder le contact

Les seuls contacts humains qui demeurent possibles malgré la crise sont ceux avec les serveurs aux appartements et les visites des proches aidants autorisés à franchir la porte.

L’animatrice attitrée à la résidence fait des appels réguliers. Les employés préposés au service des repas préviennent s’ils sentent qu’un résident semble moins bien aller.

M. Richard ajoute que des intervenants psychosociaux sont disponibles, grâce à un partenariat avec le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Pour communiquer efficacement, les gestionnaires utilisent le système de télévision interne pour diffuser des mises à jour régulières sur l’état de la situation à la résidence.

Le responsable conclut que même si la tempête semble s’apaiser, tout doit être en œuvre pour ne pas revivre le cauchemar de l’établissement de Baie-Saint-Paul.

«Je souhaite ne plus en vivre. Toutes les mesures sont mises en place pour être sûr que ça ne rentre pas chez nous. Nous avons eu trois résidences touchées, dont celle de Baie-Saint-Paul. On est très contents que le tout soit levé aujourd’hui, mais on reste sur nos gardes. »

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