Même si le virus recule dans Charlevoix, pas de zone orange à l’horizon

Pas de jaune, de vert ou d’orange à l’horizon pour Charlevoix. Les chiffres encourageants que connait la région dans la dernière semaine n’influencent en rien les prévisions de ce nouveau mois qui commence.

À moins d’amélioration «majeure», la direction de santé publique ne recommandera pas de changement de palier d’alerte pour Charlevoix. C’est ce que soutient le Dr André Dontigny, directeur régional de Santé publique.

«C’est tant mieux si la situation semble s’améliorer dans Charlevoix. C’est une situation qui s’améliore du côté de la Capitale-Nationale, mais pas pour l’ensemble de la province. Il y a quelques endroits, dont le Saguenay voisin de Charlevoix qui connait une situation difficile. Pour la Capitale, on connait des plateaux et des hausses. La situation reste donc fragile», indique-t-il.

Le gouvernement fera le point sur les paliers d’alerte et d’intervention des régions du Québec le 11 janvier.

Les Fêtes ne réjouissent pas les autorités sanitaires

Le stress est monté d’un cran à la santé publique. On craint surtout que les rassemblements des Fêtes leur donnent du fil à retorde (et des éclosions à retracer) à l’arrivée de 2021.

Décembre est arrivé. On monte le sapin, on décore la maison et on planifie la visite. Ce dernier point est d’autant plus important cette année, estime le Dr André Dontigny. Craint-il la période des Fêtes?

«Absolument, je le crains, a-t-il répondu sans hésitation. En même temps, ces évènements-là sont extrêmement importants. Il faut planifier. Il faut penser à la condition de grand-maman et grand-papa, est-ce qu’ils ont plus de 70 ans? Est-ce qu’ils participent à la planification de cette activité? Est-ce que ça sera mis en application avec rigueur? Ce moment-là est précieux, mais c’est une fête qu’on sait que l’on doit vivre d’une manière exceptionnelle. C’est important de bien planifier si l’on ne veut pas avoir les contrecoups de cette fête-là», indiquait-il lundi en entretien.

Dr Dontigny est confiant que le tout se passera dans les «règles covid».

«Si on est capable de le faire à l’épicerie, dans nos milieux de soins, dans nos milieux scolaires, on va être capable de réduire la transmission dans nos maisonnées. Par contre, on peut concevoir que 10 personnes dans un 3 et demi, ça ne fonctionne pas. Il faut prévoir un lieu assez grand pour tenir votre rassemblement. Oui, je dois dire que cela m’inquiète si l’effort de tous n’est pas au rendez-vous.

Rappelons que le «contrat moral» du gouvernement prévoit deux rassemblements maximum sur une période allant du 24 au 27 décembre. La Santé publique soutient développer présentement des outils afin d’aider les familles à planifier de façon sécuritaire leurs retrouvailles.