Masques jetables : À chacun son pain Baie-Saint-Paul proteste à la CNESST

Par Emelie Bernier 12:00 PM - 15 septembre 2020
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« Je vais prendre le temps de vous envoyer les masques utilisés par mon équipe, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée par la CNESST. Si cette solution ne peut être gérée par votre équipe, merci de m’indiquer à qui je devrais m’adresser et transmettre ces informations », écrit Meggie Tremblay dans la lettre qui accompagne ses envois de masques jetables.

Les gestionnaires de la boulangerie A Chacun son pain Baie-Saint-Paul sont outrés de la quantité de déchets générés par l’obligation, pour leurs employés, d’utiliser des masques jetables. Ils en ont fait part à la CNESST, mais ont fait plus que ça : chaque semaine, ils envoient de pleins sacs de masques jetables utilisés aux bureaux de la Commission des normes et de la santé sécurité au travail en attendant que celle-ci réponde à ses doléances.

 

«Suite à deux évaluations de la CNESST sur les mesures sanitaires en place, nous avons été avisés que seul le port du masque chirurgical est accepté pour travailler. Dommage, car le lendemain de l’annonce du gouvernement, j’avais fait venir une couturière sur place qui avait fait des masques à toutes mon équipe! », résume Meggie Tremblay, gestionnaire. « Oui, c’est très cher. Je paie 25$ la boîte de 50 masques, mais certains fournisseurs demandent jusqu’à 48$! En haute saison, j’avais 20 employés qui utilisaient chacun 3 à 4 masques par jour, c’est énorme », dit Mme Tremblay.

Elle en a contre le coût de la mesure, mais pas uniquement. La quantité de déchets générés est astronomique. «Il ne faut pas attendre pour trouver une solution lavable, ou biodégradable à tout le moins!  Il faut penser à notre planète », s’indigne la gestionnaire qui dit avoir l’appui de son équipe dans la démarche. En plus des lettres qu’elle fait parvenir à la CNESST,  la propriétaire achemine des sacs de masques usagés.  Elle précise qu’elle fera de même tant et aussi longtemps qu’une alternative plus écologique ne sera pas proposée.

«J’en suis à mon 4e envoi. Je n’ai toujours pas reçu de réponse de leur part.
Ça doit bouger,  on ne peut pas continuer comme cela …. Le déchet est incroyable à la grandeur du Québec, et du monde, bien sûr. Mais on choisit d’agir à notre petite échelle », conclut Meggie Tremblay.

 

NDLR: A ce jour, la CNESST n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.

 

 

 

 

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