La Coopérative alimentaire Saint-Fidèle s’en sort, mais …

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 15 septembre 2020
Temps de lecture :

La Coop Saint-Fidèle.

Il est toujours difficile de convaincre les citoyens de s’approvisionner à la coopérative Saint-Fidèle. Ils sont pourtant la clé pour l’épicerie communautaire qui continue de se remettre de sa précédente faillite.

La coopérative alimentaire de Saint-Fidèle a connu des débuts tumultueux en 2014. Le conseil d’administration «avait vu trop grand» : une grande surface, des congélateurs en quantité plus que suffisante, ainsi qu’une offre mal adaptée au secteur Saint-Fidèle.
C’est ce qu’estime Bruno Savard, porte-parole et trésorier de la coop qui s’est inspirée des erreurs du passé pour repartir le projet en 2018. Lui et les six autres nouveaux administrateurs bénévoles du projet ont présenté aux membres le dernier bilan de santé de la coopérative le mardi 8 septembre.

Alors que la première formule de magasin d’alimentation fût un échec, le nouvel élan qu’ont pris les nouveaux administrateurs porte ses fruits. Aujourd’hui, en 2020, on peut dire que la Coopérative Saint-Fidèle, bannière Maestro, va bien. On se rappellera qu’en 2017, la coop avait dû déclarer faillite. Les dettes du commerce avoisinaient alors le 1,2 million $.

Le conseil d’administration de la Coopérative alimentaire de Saint-Fidèle : Maxime Bherer, Benoit Gauthier, Léandre Tremblay, Pascal Foster, Robin Pelletier (président) et Bruno Savard.

«Sous l’appellation de «magasin général», cette coopérative-là était mal partie. Nous avons essayé de la sauver, mais nous avons dû lui faire faire faillite, indique M. Savard, qui était simple consultant à l’époque. À partir de ce moment-là, nous avons racheté la coopérative pour en faire une nouvelle, racheter son capital, et repartir sur de meilleures bases en 2018. Notre déficit a considérablement réduit lors de la dernière année financière. Les bons mois de la COVID nous ont permis de l’effacer. Nous avons changé d’orientation et revu notre rentabilité. C’est pourquoi nous avons transformé la coopérative en quelque chose qui s’apparente plus à un dépanneur», explique M Savard.

La nouvelle coopérative débute sa troisième année d’opération et a bien l’intention de rester. Pour maintenir cette pente ascendante, les citoyens de Saint-Fidèle et des alentours seront essentiels à l’équation, tient à compléter un autre membre du comité de citoyens engagés, Benoît Gauthier.

«On doit sensibiliser les gens à encourager leur épicerie, croit-il. Si nous n’avons plus d’essence ou d’épicerie dans cinq ans, le village va fermer. Il y en a beaucoup qui ont trouvé cela dur, quand la coop a arrêté ses activités après la faillite. Après un an d’arrêt, ils étaient contents que ce service revienne. Il faut faire pour que ça ne parte plus. Les gens doivent se détromper. Nous avons les mêmes prix et les mêmes conditions que les succursales de La Malbaie. Ici, quand les bénéfices seront plus importants, ils pourront être réinvestis dans la communauté, pour nos projets, pour nos jeunes», déclare-t-il.

La Coopérative Saint-Fidèle, bannière Maestro, enregistre un chiffre d’affaires de 1,8 million $ pour 2019.

Partager cet article