Randonnée: engouement pour les territoires libres

Par Emelie Bernier 3:52 PM - 1 septembre 2020
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La vue du sommet du Gros Mont ou Mont des Morios. Archives

L’Association Loisirs, chasse et pêche des territoires libres, secteur Pied-des-Monts, fondée en 2001, n’a jamais connu un tel succès qu’en 2020. Cette année 7000 personnes, dont une très grande majorité de randonneurs, ont acheté leur carte de membre pour la modique somme de 10$.
« On saute le 7000 membres depuis janvier et ça rentre encore! », résume, impressionné, Gaëtan Girard, président.

Il faut dire que les randonnées proposées sur le territoire de l’association ont eu particulièrement bonne presse cette année. « Ça ne parle que du Mont des Morios dans les blogs. On se fait dire qu’on a le plus beau sentier au Québec. Lydiane autour du monde nous a fait toute une publicité. On a vu ça se répercuter dans les sentiers! Samedi, il y avait 36 autos dans le stationnement des Morios, au Lac Boudreault», résume M. Girard.

Devant cet engouement grandissant, l’association entend améliorer les installations, un projet qu’elle caressait déjà. « On a le projet d’installer 7 ou 8 sanitaires sur les montagnes, pour mieux desservir les marcheurs.»

La saison de la chasse ne sonnera pas le glas de l’attrait des randonneurs pour le territoire et Gaëtan Girard tient à rappeler que « les chasseurs n’ont pas le droit de chasser dans les sentiers pédestres au Québec. C’est ça la loi québécoise! » Il invite au civisme, de part et d’autres, avec visiblement un faible pour les randonneurs. « Pour notre part, ce sont les randonneurs qui tiennent l’association. Les chasseurs prennent l’accès au territoire pour acquis», déplore-t-il.

Comportements aberrants sur La Noyée
Le refuge construit par l’Association sur la montagne La Noyée en 2004 et 2005 est en piteux état. Vandalisme, « partys », détritus, vol de bois : Gaëtan Girard en a si gros sur le cœur qu’il ne visite même plus les lieux. «C’est dégueulasse. Les gens vont se saouler, ils laissent leurs vidanges, ils brisent. Le refuge est encore debout, mais on pense à le démolir. C’est dommage. Il y a plusieurs utilisateurs et personne n’en prend soin. Les gens sont négligeants, carrément irrespectueux!»

Le hangar à bois, fraîchement rempli de 3 ou 4 cordes plus tôt cette année, s’est fait « vider » en une semaine, ajoute l’homme qui ne visite plus les lieux depuis quelques années. « C’est trop triste.»

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