Difficile de se promener à Saint-Irénée
Les trottoirs qui longent une partie de la route principale
Avec le retour des beaux jours, Saint-Irénée redevient un incontournable pour plusieurs plaisanciers voulant faire le plein d’air frais sur le bord du SaintLaurent. L’état de certains trottoirs et la vitesse des automobilistes demeurent des enjeux qui rendent dangereuse la circulation dans ce havre paisible.
Ces problèmes de sécurité publique, la mairesse de la municipalité, Odyle Comeau, les connait bien. Il n’est pas d’hier que les conducteurs aient le « pied pesant » dans le secteur. Depuis le confinement, l’achalandage routier s’était considérablement réduit, mais ceux qui traversaient toujours la municipalité ont été trop ambitieux sur l’accélérateur aux yeux de l’élue. Les plaintes reçues des citoyens pour dénoncer la vitesse excessive se sont multipliées depuis quelque temps », témoigne Mme Comeau.
« Je dois dire que j’ai souvent connaissance de gens qui font des dépassements illégaux, ou tout simplement risqués. Nos citoyens constatent des excès de vitesse. C’est notre première priorité en matière de sécurité. C’est ce dont on parle le plus avec la Sûreté du Québec. Ils collaborent bien, mais doivent couvrir un grand territoire. Pour cet été, nous réinstallerons les bornes avisant des traverses piétonnières. Elles sont très efficaces et contribuent énormément à réduire la vitesse», avance l’élue.
Des citoyens ont demandé que la limite permise dans le secteur de la jetée soit revue à la baisse. «Ce n’est pas dans nos projets pour l’instant, mais nous n’hésiterons pas à consulter à nouveau nos citoyens pour aller en ce sens », estime la mairesse.
La mairesse de Saint-Irénée, Odyle
Comeau.
Dans un souci de sécurité, la municipalité travaille d’ailleurs à mettre en place un sentier piétonnier qui ne longe pas la rue principale. Certains piétons tentent de monter dans le village par cette rue étroite, mais doivent marcher sur un accotement de quelques pouces. Un passage leur sera dédié pour remédier à cette situation, une situation risquée, selon Mme Comeau. «On est en démarche d’identifier un sentier. Ça implique que l’on doit approcher des propriétaires de terrain et faire des ententes avec eux. Ça peut être long, vu le nombre de propriétaires à consulter, mais ce sera un beau projet qui servira à tous .»
Le ministère des Transports et l’instance municipale continuent à planifier les travaux du chemin des Bains, finalement confirmés en novembre 2019. Le projet de réfection des réseaux d’aqueduc et d’eaux usées est aussi dans la mire, mais les travaux s’annoncent peut-être trop coûteux pour Saint-Irénée.
« C’est un projet d’envergure pour la municipalité et le ministère, car ça comporte plusieurs défis. On a demandé à faire une étude d’impact sur le remplacement de nos conduites d’aqueduc et d’égouts sous la partie de la route qui sera refaite. On planifie le mieux possible, car il faut que ça respecte notre capacité de payer », lance-telle.
Elle conclut que malgré les multiples projets sur la table, plusieurs étapes doivent être franchies « avant qu’il y ait une pelle mécanique qui s’installe ». Malgré l’horizon de quelques années, la mairesse demeure optimiste à propos de l’avancement du projet de réfection de la route qui, après des années de demandes, a enfin trouvé une oreille attentive auprès du gouvernement l’automne dernier.
