La reprise du commerce aux détails le 4 mai a donné un semblant de retour à une vie de quartier « normale » aux commerçants du centre-ville de La Malbaie. Depuis deux semaines, la clientèle déconfinée répond « présent » pour encourager ses commerçants locaux.
C’est ce que témoigne du moins Érick Tremblay, Président de la Société de Développement Commercial (SDC) du centre-ville de La Malbaie et copropriétaire du restaurant Belles et Bum. Depuis l’annonce du gouvernement en matière de reprise graduelle de certaines activités économiques, c’est un soulagement de pouvoir reprendre les affaires pour le regroupement.
« Les commerçants que j’ai rencontrés jusqu’à maintenant sont très contents d’être de retour. Les gens sont là et répondent à l’appel des entrepreneurs. Malgré les contraintes sanitaires, la clientèle est là et les marchands sont super contents. En jasant, des commerçants nous ont dit qu’il y avait de la gestion d’accès à faire, pas en raison de limitations, mais surtout parce que trop de monde se présentait. On peut dire que la clientèle est là de façon générale », témoigne l’entrepreneur au journal.
Il rapporte que presque l’ensemble des entrepreneurs présents dans le secteur du centre-ville ont ouvert sans difficulté. La petite superficie des commerces du secteur de la municipalité joue en leur faveur.
« Sur l’ensemble des commerces, un seul a dit ne pas rouvrir suite aux annonces. C’est l’avantage du centre-ville d’avoir des commerces de proximité qui ne sont pas trop volumineux. La gestion de l’accès et de la clientèle est facilitée comme ce n’est pas de grandes surfaces. Jusqu’à présent, tout le monde est là ou a prévu rouvrir prochainement », explique le président, qui joue aussi le rôle de restaurateur.
En tant que tenancier d’une destination gastronomique, le « Bum » et sa belle continuent d’offrir le service de repas à emporter. Comme pour tous les restaurants de la province, leur salle à manger ne peut être accessible, en raison de l’interdiction de rassemblement. Les annonces du gouvernement se font attendre.
« C’est certain qu’on a hâte d’avoir des annonces pour nous. Ça fait quand même 10 semaines que nous avons des contraintes, que l’on opère avec de façon réduite, que l’on a dû revoir nos façons de faire. On a hâte de voir les annonces et sur où on s’en va. Pour l’instant, même si l’on aurait voulu faire des modifications au niveau de notre salle à manger aujourd’hui, nous n’avons pas de lignes directrices. J’aurais probablement à recommencer pour répondre aux prochaines normes. Si on regarde ce qui a été mis en place en restauration dans les autres pays qui se déconfinent déjà, on s’attend à ce que ça soit difficile et compliqué. On va assurément essayer de travailler avec les associations de restaurateurs afin de travailler à ce que ça soit le moins douloureux possible », complète-t-il, en saluant au passage tous les restaurateurs qui se réinventent en ces temps difficiles.
