La levée du barrage est sans risque, dit la Santé publique régionale

Par Karine Dufour-Cauchon 8:38 AM - 11 mai 2020
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Courtoisie : le docteur et directeur de santé publique de la Capitale-Nationale, François Desbiens

Aucune raison de santé publique ne justifie que Charlevoix maintienne son point de contrôle policier, qui filtre les allées et venues des automobilistes à Saint-Tite-des-Caps depuis le 4 avril.

En entretien avec le journal ce matin, 11 mai, le directeur régional de Santé publique, le Dr François Desbiens maintient son optimisme par rapport au faible taux de propagation de COVID-19 pour Charlevoix. La levée du point de contrôle se fera le 18 mai si la tendance épidémiologique se maintient.

« On a empêché une hausse des cas, la propagation communautaire est faible partout dans Charlevoix, débute-t-il. Donc, on peut lever le barrage sans risque de propagation.  Au départ, on voulait protéger les personnes vulnérables de la région de Charlevoix, et c’est pour cela que nous avons instauré un barrage. Aujourd’hui, c’est mission accomplie. Il y a eu peu de cas et il n’y a pas eu de « pic » de cas dans la Capitale-Nationale. Ce que l’on remarque, c’est que ce sont surtout des usagers d’établissements de santé et le personnel qui y travaille qui sont infectés. Ils sont près de 70% des cas », a-t-il précisé.

Il a réitéré que même si les points de contrôle vers Charlevoix sont levés, « ce n’est pas un encouragement à venir dans Charlevoix. Les rassemblements demeurent interdits et les déplacements non-essentiels sont toujours non-recommandés.

« On ne vérifiera plus si les personnes ont leur adresse dans la région. Les gens qui ont des maisons secondaires sont recommandés de demeurer à leur domicile principal, car les déplacements non-essentiels sont toujours non recommandés. Ils ne sont toutefois plus interdits. Pour les gens qui se déplaceront tout de même dans la région, ils devront se soumettre aux mêmes règles que les Charlevoisiens, soit respecter deux mètres de distance dans les lieux publics et de ne pas se rassembler », soutient le directeur.

Avec la reprise des activités économiques, la levée du point de contrôle va-de-soi, termine le spécialiste. « À partir du moment où l’on renvoie les enfants à l’école primaire et que l’on accepte que les commerces commencent à recevoir à nouveau leur clientèle et leurs employés, on peut lever le barrage. Les camions de biens et services vont recommencer à circuler ».

En date du lundi 11 mai, plusieurs pétitions en ligne ont été lancées par des citoyens, autant pour la levée du barrage routier que pour son maintien. Le directeur de santé publique assure que les élus de la région sont aussi confiants de la démarche.

 

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