Quoi faire si vous prenez du Plaquenil pour soigner votre arthrite ?

Par Lisianne Tremblay 3:50 PM - 8 avril 2020
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Les pharmaciens peuvent proposer des alternatives à des patients qui prenaient du Plaquenil.

Une résidente de Baie-Saint-Paul a été surprise de recevoir un appel de la pharmacie que sa prescription d’hydroxychloroquine,  un anti-inflammatoire qui sert notamment à soulager l’arthrite rhumatoïde, ne pouvait être renouvelée.

En raison de la pandémie de  la COVID-19, la demande mondiale pour ce médicament ne cesse d’augmenter. L’Ordre des pharmaciens du Québec indique qu’une rupture d’approvisionnement de celui-ci ainsi que de la chloroquine est anticipée.

La patiente en question prend ce médicament depuis 13 ans. «Il a plusieurs effets secondaires, mais je suis habituée maintenant, a-t-elle précisé. Il me permet de réduire l’inflammation. Je ne comprends pas pourquoi les compagnies n’essaient pas d’en faire plus au lieu de nous l’enlever. Je devrai en parler avec mon rhumatologue pour avoir un autre médicament. »

L’ordonnance collective, élaborée par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux du Québec vise à encadrer temporairement l’utilisation de l’HCQ (PlaquenilMD et versions génériques) ou de la CQ (AralenMD et versions génériques) chez les personnes atteintes de maladies chroniques dans le contexte de l’urgence sanitaire liée à la COVID-19. Cette mesure exceptionnelle a fait l’objet d’un consensus rapide d’experts cliniciens, notamment des médecins et des pharmaciens québécois.

La pharmacienne Maude-Gabrielle Boivin-Boucher  souligne que « ce médicament reste longtemps dans le sang et que la situation est exceptionnelle et temporaire». « Nous avons déjà des difficultés à avoir ce médicament. Il y a d’autres options pour les personnes qui
prenaient ce médicament, mais c’est du cas par cas. Les gens peuvent nous appeler s’ils ont de la douleur. Les médecins peuvent aussi faire des consultations téléphoniques.»

« Tous les patients ont été appelés et nous leur avons expliqué la situation, a ajouté Marie-Pier Labbé, pharmacienne propriétaire du Familiprix de Baie-Saint-Paul. Les gens ont posé beaucoup de questions et c’est compréhensible. C’est une recommandation de la Santé publique. Le gouvernement attend les résultats des études concernant ce médicament, qui pourrait être utilisé si la pandémie
de la COVID-19 prend plus d’ampleur. »

Dans le feuillet destiné aux patients, il est précisé que les stocks d’hydroxychloroquine et de chloroquine actuellement dans les pharmacies sont temporairement destinés aux personnes atteintes de diagnostic de lupus érythémateux disséminé, aux enfants et adolescents âgés de
moins de 18 ans souffrant d’arthrite juvénile idiopathique ainsi qu’aux femmes enceintes.

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