Les défis d’une députée en temps de virus

Depuis le début de la crise, elle semble demeurer dans l’ombre et rares sont ses sorties dans les médias. Détrompez-vous: Émilie Foster met les bouchées doubles afin que chaque citoyen, entreprise et organisme obtienne réponse à ses questions et traverse la crise du coronavirus la tête haute.

Dans un premier entretien depuis le début des événements qui paralysent le Québec, la députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré Émilie Foster a expliqué qu’elle et son équipe croulent sous les messages et doléances.

« Depuis le début de la crise, on a eu 400 appels téléphoniques et 175 courriels de citoyens… Pour une équipe de quatre personnes, c’est beaucoup. Pour chaque message, il faut y répondre, faire des représentations, aller chercher les réponses. On a lancé 125 courriels à des cabinets pour régler différents problèmes dans la circonscription. J’ai passé beaucoup de temps au téléphone avec les maires, les organismes, les citoyens… Je suis tout le temps là-dessus. Je dois travailler près de 18 heures par jour ! », a-t-elle lancé.

En tant que politicienne, c’est une situation qu’elle n’a jamais vue, à l’instar de ses 124 homologues de la province.  « C’est un temps unique que l’on vit. Ça ne sera pas facile, mais je tiens à vous dire que le gouvernement est là pour vous écouter, vous aider, et agir. Je suis là. Je suis assise à la table du gouvernement. Je fais toutes les représentations qu’il faut . Chaque question qui touche ma région, je la plaide auprès du gouvernement. Je suis assise à la bonne place pour qu’on obtienne des gains concrets. Je veux rappeler à nos citoyens que je suis la principale alliée de la région. Les dossiers, je les porte et je me bats pour », a-t-elle mentionné. Au moment de l’entretien vendredi dernier, elle soutenait travailler « très » fort pour que la région obtienne finalement son point de contrôle. Le soulagement s’est fait sentir samedi, alors que sa collègue Geneviève Guilbault annonçait que Charlevoix faisait l’objet d’une protection supplémentaire sur ses routes.

« Tous les matins, je me lève et je me demande « comment je vais aider et protéger ma région aujourd’hui ? » J’y pense constamment et je me dis qu’on doit prendre les appels un à la fois. On doit aider nos gens, ceux qui n’ont plus d’autres recours, qui tombent dans les failles des programmes et du système » , témoigne la députée.

Elle tient à rappeler aux Charlevoisiens de ne pas hésiter à contacter la Sûreté du Québec s’ils sont témoins d’attroupements ou d’autres infractions. « Ils sont vraiment notre partenaire dans cette situation. Vous pouvez composer le *4141 si vous êtes témoins de quelque chose», conclut l’élue.