(L’horaire a été modifié. La traversée de 8h est remplacée par celle de 9h et on ajoute une traversée le soir à 22h (22h30 au départ de Saint-Joseph-de-la-Rive)
La Société des Traversiers réduit considérablement ses allers-retours entre Saint-Joseph-de-la-Rive et L’Isle-aux-Coudres. Les avis des Insulaires sont partagés, plusieurs saluant l’initiative, mais certains s’inquiétant des répercussions d’une telle réduction.
Aucun bateau n’effectuera la traversée entre 8h et 13h et entre 13 h et 16h, hormis pour les urgences. Des bateaux quitteront l’île à 6h, 7h et 9h et 13h. En soirée, le nombre de traversée est réduit à 5, soit les bateaux de 16h, 17h, 18h et 20h et 22h, au départ de l’île. Des départs auront lieu aux demies de ces mêmes heures du quai de Saint-Joseph-de-la-Rive. Il sera donc impossible de revenir sur l’île après 20h30. Le service passe de 13 traversées quotidiennes à 8. L’horaire pourrait cependant changer, le bateau de 6h étant principalement dévolu aux travailleurs d’Industries Océan.
Sur les réseaux sociaux, la décision fait réagir les usagers, dont ceux qui sont appelés à travailler sur le continent ou à y recevoir des soins, par exemple. Cependant, nombreux sont les insulaires souhaitaient que l’accès à l’île soit limité, pour éviter la propagation du virus, dont le maire Patrice Desgagnés.
Ce dernier convient qu’il faudra s’adapter à cette nouvelle donnée, mais respecte la décision de la STQ. «Selon moi, c’est un signe que les bottines suivent les babines! Je vois ça d’un œil positif, c’est un moyen de limiter l’accès à l’ile. Il faut éviter que le virus rentre chez nous », indique-t-il.
À ceux qui se soucieraient de l’aspect sécuritaire, il tient à rappeler que les services d’urgence demeurent disponibles en tout temps. «Pour ce qui est de l’ambulance, il n’y a aucun changement : les équipages sont à bord du bateau. Aussitôt l’ambulance appelée, le bateau est appelé », rappelle le maire.
Il invite les citoyens à encourager les entreprises locales. « L’horaire des bateaux permet la livraison des denrées essentielles à l’île. L’achat local est important dans les circonstances. Profitons de nos quincailleries, de nos épiceries, de la boulangerie, de la pharmacie qui restent ouvertes! », dit-il. Et non seulement en cette période de crise, mais au-delà, ajoute-t-il.
« J’espère que ça va créer l’habitude, indirectement, c’est souhaitable. Il faudra se rappeler : quand on a été mal pris, c’est pas le Costco de Québec qui nous a démerdé, mais nos commerces locaux! », conclut le maire Patrice Desgagnés.
