Chez Hébergement Charlevoix, qui gère la location de plusieurs centaines de résidences touristiques, le tableau de réservation est famélique et ce sont plutôt les annulations qui s’accumulent.
Daniel Guay, directeur général de Hébergement Charlevoix, en convient : la période de relâche ontarienne a apporté son lot de touristes de la province voisine la semaine dernière. «Les Ontariens viennent de terminer leur relâche, plusieurs sont arrivés la fin de semaine du 14 et sont repartis en fin de semaine dernière. Oui, ceux qui sont arrivés sont restés, mais il faut nuancer certains propos. Ce n’est pas vrai que les gens des villes viennent se réfugier massivement ici. Nous, on ne sent pas ce mouvement-là », indique-t-il.
Son équipe a beaucoup plus fort à faire avec les annulations qu’avec les réservations ce jours-ci. «Les demandes qu’on a, ce sont des annulations et des reports de séjour. De notre côté, on prend nos responsabilités et on recommande à nos propriétaires de ne pas louer, mais dans les faits, c’est le proprio qui prend la décision finale de louer ou pas. En général, tout le monde est très collaboratif », précise Daniel Guay.
Il invite les Charlevoisiens qui le souhaitent à venir voir le tableau de réservation dans les bureaux. « C’est le calme plat! On a tellement d’annulation qu’on a créé une adresse courriel rien que pour ça », illustre-t-il, évoquant l’interdiction de rassemblements intérieur et extérieur récemment mise en place.
Bien que les affaires soient au point mort, Daniel Guay est soulagé que le coronavirus n’arrive qu’en mars. « Si ça avait été en janvier, ça aurait été la catastrophe pour nous. Là, oui, il reste quelques semaines de ski, mais c’est moins d’un mois de haute saison qu’on perd. »
