Un retour de Bulgarie précipité

Par Emelie Bernier 3:54 PM - 17 mars 2020
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Amateurs de ski, Marie France et Marc Gagnon ont quitté le Québec le 6 mars à destination de la Bulgarie afin de pratiquer leur sport dans les montagnes bulgares. Les nouvelles de plus en plus alarmantes à propos de la propagation du coronavirus les ont forcés à abréger leur séjour en catastrophe.

«Quand nous sommes partis, il n’y avait aucun cas de coronavirus en Bulgarie, alors nous n’étions pas inquiets. C’est là-bas que nous avons commencé à entendre des échos de plus en plus insistants. Les conférences de François Legault nous ont incité à chercher à revenir, ce qui n’a pas été simple, car la majorité des vols étaient annulés », explique Mme Gagnon via Messenger. Heureusement pour le duo, le CAA a réussi à leur trouver des vols. Ils ont donc quitté Sofia pour Montréal vendredi soir, avec une escale à Vienne où ils ont choisi de demeurer dans l’aéroport.

Même s’ils ont eu l’occasion de skier des très belles montagnes, les derniers jours en Bulgarie ont été plutôt ternes. « C’était le festival du masque… Et c’était très tranquille dans le capitale car tout était fermé ou presque! Dans les commerces ouverts comme les pharmacies, les petites épiceries,  on nous laissait entrer seulement deux à la fois et même un par un! Nous avons été les derniers à quitter l’hôtel. Il était temps que nous rentrions, par ce que les frontières ferment de plus en plus en Europe», indique Marie-France Gagnon.

Des tests de température et des questionnaires à remplir les attendaient à l’aéroport de Sofia, très peu achalandé d’ailleurs. «Seulement les voyageurs sont autorisés à entrer dans l’aéroport.  Il y a des policiers et même un chien. Tous les employés portent des masques et des gants! », relate Marie-France Gagnon qui peine à croire à l’intensité du branle-bas international.

Dès qu’ils sont descendus de l’avion, ils ont été mis au fait des précautions d’usage, mais sans insistance. « C’était tranquille à Montréal, on ne nous a pas posé beaucoup de questions. Avez-vous de la fièvre, d’où arrivez-vous? On ne nous a rien demandé par rapport aux achats, par exemple. On a passé très rapidement aux douanes, c’était fluise», explique Mme Gagnon. Aucun contrôle de santé n’a été effectué. «Dans les trois aéroports, on n’a eu aucun test de température. A Montréal, en débarquant, il y avait des agents qui nous remettaient des tracts avec l’information pour le COVID 19. Quand on est sorti avec nos bagages, TVA et Radio Canada étaient là et il y avait des personnes de la santé publique qui nous remettaient une feuille pour suivre nos symptômes durant notre quarantaine », explique-t-elle.

Ensuite, ils ont pris la route vers Charlevoix où ils sont en isolement volontaire pour une durée minimale de 14 jours. L’épicerie leur livre les denrées directement à la maison.  S’ils ne présentent pas de symptômes grippaux après cette période, ils pourront reprendre leurs activités.

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