Verdict de Lison Asselin : la mère de Samuel espérait une peine plus sévère et des excuses

Par Karine Dufour-Cauchon 6:39 PM - 8 janvier 2020
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Anne-Sophie Dubois, mère de la victime, s’est entretenue avec les médias à la sortie de l’audience.

En sortant du tribunal ce 8 janvier, la mère de Samuel Larouche avoue avoir espéré une peine plus sévère pour Lison Asselin, qui a causé le décès de son fils âgé de 14 ans.

Près de huit mois après les évènements du délit de fuite, le juge Mario Tremblay a rendu le verdict de trois ans d’emprisonnement pour Lison Asselin. Comme elle avait déjà purgé plusieurs jours sous surveillance, il lui reste une peine de deux ans et 20 jours à purger.

La mère de la victime, Anne-Sophie Dubois, a avoué qu’elle et sa famille peuvent tourner la page. Cependant, elle n’est pas soulagée de voir que Lison Asselin demeure derrière les barreaux pour une durée de 24 mois seulement.

« Ce ne sera jamais suffisant, a-t-elle d’abord commenté en entrevue. On sait qu’au Québec, du moment que les gens sont en prison avant leur peine compte pour du temps et demi, ça , ça me sidère, il faudrait que ça change. Mais bon, les lois étant ce qu’elles sont, c’était mieux que cela se règle le plus rapidement possible pour qu’elle passe le plus de temps possible en prison. Moi, ma douleur, elle est à perpétuité. Ça n’arrêtera pas du jour au lendemain, comme pour tous les parents qui vivent la perte d’un enfant dans des circonstances aussi tragiques », souligne Mme Dubois.

Elle soutient qu’elle espérait recevoir des excuses de la part de la détenue. « Ça ne m’a pas apaisé du tout. J’aurais voulu qu’elle s’excuse ou qu’elle démontre un peu de remords. Je n’en ai pas du tout observé et les gens autour de moi non plus.  En même temps, je crois qu’elle n’avait pas le choix de plaider coupable avec tous les éléments qu’ils y avaient au dossier . Ça ne me fait ni chaud ni froid. Ça ne me fait pas du bien », témoigne Mme Dubois.

Anne-Sophie Dubois rapporte par contre qu’elle ressentait le besoin de s’exprimer devant le juge et devant Mme Asselin. « J’avais besoin de le faire, en mon nom, et au nom de mon fils. J’aurais espérer un peu plus de réactions de sa part [de Lison Asselin]. J’espère que ça va l’amener à réfléchir pour les prochaines années, mais en même temps j’en doute », expose-t-elle.

La rapidité des procédures est le point positif que retient Mme Dubois, puisque les démarches judiciaires auront duré moins d’un an.

Finalement, une longue reconstruction s’amorce pour la mère endeuillée et sa famille. Elle songe d’ailleurs  à quitter la région. « Je ne vois pas, dans le cadre de mon travail comme infirmière, avoir à recroiser Mme Asselin. J’en serai incapable, c’est inconcevable. Je n’ai aucune idée de ce que je vais faire à ce stade-ci Je suis perdue, je ne sais plus qui je suis, où je vais, ce que je veux faire. Je vais commencer par me reconstruire d’abord », soutient-elle en terminant.

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