Anormal d’attendre des heures pour lire un taco

Par Lisianne Tremblay 8:32 AM - 23 Décembre 2019
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Le 27 août, une patiente de La Malbaie, Marie-Christine Savard, a vécu une nuit difficile puisqu’aucun radiologiste de la Capitale-Nationale n’a pu lire son taco retardant ainsi le traitement de sa douloureuse pancréatite. D’autres alternatives sont prévues, a confirmé le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Après avoir raconté son histoire au journal Le Charlevoisien, elle a déposé une plainte auprès de la Commissaire des plaintes du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale.

Dans sa réponse, la commissaire indique que « la situation a été analysée rapidement », des lacunes dans le processus informatique lié à la radiologie ont été constatées.

Le PDG de l’organisation Michel Delamarre explique la procédure à réaliser en cas de bris d’équipement. «Il y a différentes options, le médecin peut communiquer directement avec un collègue du CHU notamment. Selon les conditions cliniques, l’urgentologue peut toujours transférer la personne à Québec si c’est une situation urgente. »

« Nous pouvons aussi faire de la lecture à distance en collaboration avec des collègues du CHU de Québec, ce que nous faisons déjà, a ajouté M. Delamarre. Il y a toute la question du jugement du médecin sur la condition clinique et l’urgence de procéder à l’examen et d’en faire la lecture. »

Soulignons que dans ce cas-ci, la garde à distance n’était pas capable de lire le taco, qui est un appareil de tomodensitométrie. Le médecin a fait des appels auprès de radiologistes de garde, mais personne n’aurait répondu. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a fait un rappel à son personnel des procédures afin d’éviter qu’une situation comme celle-là se reproduise.

La plaignante réagit

La plaignante et son conjoint Jérémie Paquet n’ont pas l’intention de déposer une plainte auprès du Protecteur du citoyen. Ils commentent la réponse envoyée par l’organisation : « c’est terrible de voir comment le système de la santé est capable de se défendre en mettant le « problème » sur ses employés. Nous n’irons pas plus loin dans les démarches parce qu’au final quand ont-ils tort? se  questionnent-ils. On espère par contre qu’une chose comme ça n’arrivera plus. Oui, c’est du passé pour nous, mais ce n’est pas effacé. »

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