Voies de fait: la peine de Rémy Bernier sera connue le 3 avril

Par Lisianne Tremblay 4:24 PM - 12 Décembre 2019
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Remy Bernier à la sortie du palais de justice de La Malbaie, le 12 décembre.

Rémy Bernier, déclaré coupable de voies de fait sur des personnes âgées et atteintes de déficience intellectuelle, n’a pas connu sa peine au palais de justice de La Malbaie, le 12 décembre.

Après quatre années de procédures judiciaires, l’homme de Baie-Saint-Paul connaîtra sa peine le 3 avril 2020.

La juge Johanne Roy a pris en délibération les propositions des avocats de la défense et de la couronne. La défense a suggéré une peine avec sursis et emprisonnement de 90 jours de façon discontinue. Quant à la Couronne, elle a exposé un plaidoirie en faveur de 48 mois continus de détention (soit 4 ans). Son motif: « envoyer un message fort aux gens qui auraient l’idée de s’en prendre à une clientèle aussi vulnérable », a soutenu Me Mélanie Dufour.

L’avocat de M. Bernier, Me Gervais Labrecque, a invoqué comme facteur à considérer dans la peine « l’humiliation publique » qu’a subie son client en raison des couvertures médiatiques de ses différentes comparutions au tribunal.   Il a également soutenu qu’il « fallait considérer les intentions de son client lors des évènements, qui n’étaient pas malveillantes ».

Ce dernier lui a exposé plusieurs décisions judiciaires, dont l’une mettant en cause un adulte en situation d’autorité mettant une débarbouillette dans le visage d’un enfant pour « l’arrêter de crier ». La juge a rapidement balayé l’argument le considérant incompatible avec la présente affaire, et qu’il s’agissait « d’exemples beaucoup plus légers » que le présent dossier.

« Il ne faut pas banaliser l’affaire. La personne est maintenue par terre jusqu’à ce qu’elle abdique. Et non pas qu’elle se calme, mais qu’elle abdique. On doit tenir compte de la nature du geste et de la relation d’autorité. Personne n’aurait voulu que son parent soit traité comme cela », s’est exclamée la juge Roy en réponse au défendeur de M. Bernier.

Elle prendra en compte les arguments des différents parties pour établir la peine appropriée le 3 avril prochain. La défense a demandé que la décision soit donnée à Québec. L’honorable juge Johanne Roy a soutenu qu’en raison de l’ampleur du dossier, la décision devra être prise dans le district où le crime a été commis.

Le dossier est toutefois en requête en cour d’appel. Rémy Bernier aura la possibilité de demander une suspension de sa sentence en raison de la révision du dossier.

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