Le cirque équestre Ékasringa a besoin d’aide

Par Gilles Fiset 6:30 AM - 3 juillet 2019
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Deux des personnages de la production Planète, quel cirque!

À bout de souffle, les responsables du cirque équestre Ékasringa sont en réflexion. Pour continuer, il va leur falloir un petit coup de pouce financier.

Après trois productions, Vie de cirque, La bonne aventure et Planète, quel cirque! ainsi qu’un petit voyage dans l’Outaouais pour y présenter leur troisième opus, le cirque équestre originaire de Baie-Saint-Paul se met en pause pour l’été, question de prendre un peu de repos et de procéder à un exercice de réflexion stratégique sur son avenir. « On veut voir sous quelle forme on va poursuivre notre développement en fonction de ce que l’on est et de comment on peut le faire », précise Frédérique Foiret, directrice artistique d’Ékasringa.

Déjà très prise par la création et la mise en œuvre des productions, la troupe ne trouve plus le temps de remplir les charges administratives. « Refaire un nouveau spectacle chaque année, c’est énorme comme travail pour penser, réfléchir et concevoir les choses. Ça demande énormément de temps. Le travail administratif, une tâche énorme elle aussi, est faite la plupart du temps bénévolement. On se rend compte qu’on ne pourra pas faire ça pendant des années. Ça nous prendrait au moins une personne payée à temps complet pour s’en occuper et travailler aussi au développement et à la recherche de financement », explique Mme Foiret. « Lors des productions, tout le monde est payé, mais jamais le spectacle ne peut générer suffisamment d’argent pour payer un responsable de l’administration », déplore-t-elle.

Pourtant, le cirque remplirait sa salle, ou plutôt son chapiteau, très convenablement. « On remplit la salle à 60 % et même à 70 %, ce qui est très bon au Québec », énonce Frédérique Foiret qui en arrive donc à la conclusion « qu’une compagnie de spectacle comme la nôtre ne peut pas vivre sans soutient ».

Aucune avenue n’est envisagée ou déclinée pour l’instant . Les deux MRC de Charlevoix et Emploi Québec ont accepté d’engager une spécialiste dans le domaine pour éclairer le conseil d’administration du Cirque. Le conseil attend les recommandations de celle-ci pour aller de l’avant à la recherche du soutien nécessaire, qu’il soit national, provincial, municipal ou même entrepreneurial ou personnel. Une chose est certaine cependant pour la directrice artistique, « on veut continuer à faire des spectacles », affirme-t-elle.
Une tournée minée par la peur
L’été dernier, la petite troupe était au festival western de Saint-André-Avellin où elle a présenté sa dernière production. Elle devait ensuite poursuivre en tournée dans d’autres municipalités du Québec.

Malheureusement, le projet n’a pu se réaliser. « On avait plusieurs partenaires assez intéressés comme l’école de cirque de Québec par exemple et un autre à Sorel, entre autres. Les discussions étaient assez avancées même, mais ils ont reculé. Le problème des spectacles qui sont chers à produire comme le nôtre, c’est que les risques sont élevés et ça fait peur », explique Mme Foiret. Cette dernière est quand même satisfaite des résultats jusqu’à maintenant. « On a réussi à vendre notre spectacle à l’extérieur. Même si c’est pour une seule année, je connais beaucoup de troupes de spectacles qui n’ont pas réussi ça », dit-elle.

C’est désormais à Baie-Saint-Paul, la ville d’origine d’Ékasringa, que la troupe veut donc s’implanter pour de bon. Même les abords de la ville de Québec sont inaccessibles, malgré la proximité géographique. « Il y a trop de spectacles de grande qualité offerts par la ville gratuitement. On ne peut pas rivaliser avec ça », conclut Mme Foiret.

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