Crise du foin: plus de 260 000 $ pour Charlevoix

Par Gilles Fiset 4:09 PM - 27 mars 2019
Temps de lecture :

Archives

Suite au règlement entre le fédéral et la Financière agricole au sujet de la crise du foin de l’été 2018, plus d’une soixantaine de producteurs de Charlevoix se partageront 264 000 $

La présidente de l’UPA de la Côte-Nord-Capitale-Nationale, Jacynthe Gagnon, précise cependant que la somme allouée à Charlevoix ne sera pas répartie également entre les 65 producteurs charlevoisiens. Tout dépendra du type d’assurance qu’ils avaient (besoin alimentaire du troupeau vs superficie des champs) et de la taille de leur exploitation, soit en superficie, soit par rapport au nombre de bêtes.

L’annonce fait suite à la décision du fédéral, principal bailleur de fonds pour les assurances des agriculteurs canadiens, grâce à une entente avec la Financière agricole d’accorder 12 millions à 4 489 agriculteurs québécois touchés par la crise. « Ce sont vraiment des mesures exceptionnelles et les montants sont donnés pour pallier aux coûts de transport élevé que le manque de foin a occasionné », explique Mme Gagnon.

Deux autres versements avaient préalablement été faits en octobre et en décembre pour aider les agriculteurs à passer à travers l’hiver en achetant un foin devenu rare et couteux.

Assurez-vous qu’ils disaient

Selon Jacynthe Gagnon, plusieurs producteurs qui s’étaient mal assurés sont actuellement en difficulté dans Charlevoix, sans donner de chiffre. « Quelques agriculteurs en production laitière qui sont assurés sur la superficie de leurs champs et non sur le besoin alimentaire de leurs animaux et qui sont obligés d’acheter du foin pour nourrir leurs animaux sont dans la misère, assure Mme Gagnon. Il y en a d’autres qui ont acheté davantage de bêtes pour faire grossir leur troupeau, mais qui n’ont pas pensé mettre à jour leurs assurances. Il y en a même qui ne sont pas assurés du tout. Ils disent que leur père était aussi un producteur et qu’il ne s’est jamais assuré ».

Mme Gagnon semblait renversée en entrevue du manque de prévoyance de certains producteurs. « Quand on connait le coût d’une entreprise de production agricole, est-ce qu’on a les moyens de la mettre en jeu en n’ayant pas d’assurances? Il faut s’assurer et justement, ce sera bientôt le temps du renouvellement des contrats. Il faudrait y voir et les faire modifier au besoin pour être certain d’être bien couvert », termine-t-elle.

Les producteurs agricoles de Charlevoix, comme ceux de l’ensemble du Québec, recevront des montants pour compenser les coûts exorbitants du transport du foin qui sévit depuis la crise de l’été 2018. Photo d’archives

 

Partager cet article