Le curateur public mis en demeure

Alors que les résidents du secteur Saint-Fidèle dénoncent que les débris d’une résidence détruite par les flammes en avril dernier jonchent toujours sur place, la Ville de La Malbaie durcit le ton envers le curateur public.
« Depuis le 10 avril, il ne se passe rien, et nous ne savons rien », dénonce Louis-Philipe Lapointe, un résident de la rue Saint-Fidèle. Sa propriété est voisine à celle portant les  numéros civiques 118 – 124,  qui a été détruite par un incendie il y plus de six mois.
Sur place, les résidus sont  toujours présents. Aucun ramassage n’a été effectué. « Il y a de la vermine qui y trouve refuge », affirme-t-il. Aussi, il constate qu’aucune mesure de sécurité n’a été mise en place, et que des trous dans le solage pourraient représenter un  danger.
« Le coup d’œil n’est pas agréable non plus. J’ai consulté certains de mes voisins et nous sommes tous d’accord. Il faut que la situation se règle rapidement », poursuit le résident du secteur. Ce dernier avance que ses voisins ont fait des démarches auprès de la Ville de La Malbaie, pour lesquelles ils n’ont pas eu de suivis récemment.
La ville réagit
Michel Couturier, maire de La Malbaie, est bien au fait de la situation du 118 – 124, rue Saint-Fidèle. Il explique que la propriétaire est une dame âgée, et que la gestion de ses biens a été confiée au Curateur public du Québec.
« Comme il s’agit d’une propriété privée, la Ville ne peut pas décider, de sa propre initiative, d’entrer sur ce terrain pour ramasser les débris », avance-t-il. Par contre, la municipalité peut s’adresser au propriétaire et  lui demander de procéder  aux travaux sans autre avis ni délai.
C’est exactement la démarche qu’a adoptée la Ville de La Malbaie. « Comme nous avons constaté que les choses n’avançaient pas, nous avons mis en demeure le curateur public », déclare-t-il. L’élu espère que cette nouvelle démarche de nature juridique porte ses fruits et qu’elle pousse l’organisme gouvernemental à procéder rapidement.