Nouvelle politique sur l’alcool et la drogue adoptée à l'ESDP

Par Jean-Sébastien Tremblay 4:39 PM - 24 octobre 2018
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Dans la foulée de la légalisation du cannabis, l’école secondaire du Plateau (ESDP) oriente ses interventions en la matière vers l’aide aux jeunes consommateurs.
« Lorsqu’un étudiant possède ou consomme de la drogue sur le territoire de l’école ou y est présent en état de consommation, il y a systématiquement une sanction d’appliquée. Cependant, nous allons plus loin et offrons à l’élève et à ses parents un service d’aide et d’accompagnement», affirme Jean-François Giroux, directeur de l’établissement scolaire.
Concrètement, un jeune qui contrevient à une nouvelle politique en matière de consommation de drogues et d’alcool pour une première fois sera accompagné par une éducatrice en prévention des toxicomanies après avoir été retiré de l’école pour deux jours.
Adoptée au dernier conseil d’établissement, cette politique est fondée sur le principe qu’un élève qui se sent en confiance et non jugé est davantage en mesure d’accepter le dialogue. Également, elle reconnaît que chez les adolescents, la consommation de substances psychoactives est généralement exploratoire, occasionnelle et passagère.
En effet, l’ESDP a participé à des études sur le sujet. Ces dernières confirment qu’une très large majorité de la clientèle scolaire de l’école secondaire du Plateau n’a jamais consommé de cannabis. Elles démontrent également que le pourcentage d’élèves de l’école ayant consommé du cannabis est inférieur à celui des écoles québécoises et canadiennes ayant participé à ces études.
Auparavant, l’usage illicite de ces substances était sommairement encadré par le Code de vie, mais sans plus. Également, qu’elle soit mineure ou majeure, il est interdit à toute personne de posséder sur elle du cannabis lorsqu’il est présente sur le territoire d’une école en vertu de la législation provinciale.
« La politique est le fruit du travail d’un comité formé par des représentants de la direction de la santé publique, du personnel de l’école, des parents et des membres de la communauté » explique Jean-François Giroux.
D’ailleurs, la contribution de la direction de la santé publique a été particulièrement bénéfique. « Ce que nous avons appris avec ce partenariat, c’est que les interventions les plus efficaces sont celles basées sur la promotion des saines habitudes de vie auprès de la clientèle scolaire, et non sur la simple répression. Parler aux jeunes de saines habitudes de vie et les leur faire adopter, c’est l’affaire de toute la communauté. Toute seule, l’école ne peut pas réussir », souligne le directeur de l’ESDP.
Globalement, ce dernier souhaite que ces sujets donnent lieu à des discussions ouvertes dans la société, entre les parents et leurs jeunes.
Vicky Tremblay, éducatrice en prévention des toxicomanies, accompagne les jeunes ayant des problèmes de consommation. « Il ne faut pas dramatiser la situation. L’objectif de nos interventions, c’est d’être le plus aidant possible », soutient-elle. Cette dernière rappelle qu’il n’y a pas de milieu socio-économique à l’abri des problèmes de toxicomanie.
Aussi, l’ESDP est très active sur le plan de la sensibilisation, et continuera de l’être. Les parents qui ont des questions ou des inquiétudes au sujet de la drogue ou de l’alcool peuvent communiquer de façon confidentielle avec Vickie Tremblay au 418-665-3791 poste 3143.

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