La bière G7 est lancée

La MicroBrasserie Charlevoix vient de lancer une nouvelle bière, la G7, une bière blonde ambrée très « concept » avec une étiquette conçue par l’artiste charlevoisienne Mélissa Deschênes. Les amateurs devront cependant se dépêcher pour en profiter.
Par Gilles Fiset
Le lancement officiel du nouveau produit de la MicroBrasserie Charlevoix s’est fait le 10 mai dernier au restaurant le Saint-Pub, un événement rare dans le monde la bière. « Il y a tellement de bière au Québec, il en sort 600 par année, que c’est rare que l’on fasse un lancement. La dernière fois que l’on en a fait un, c’était en 2006, je crois, pour la Dominus Vobiscum Double », affirme le président de MicroBrasserie Charlevoix, Frédérick Tremblay. Mais l’occasion était trop belle cette fois avec la venue du G7, un « événement unique dans l’histoire de Charlevoix » pour laisser passer le tout sous silence.
L’équipe de la microbrasserie a travaillé depuis presque un an déjà pour mettre au point son nouveau produit. « On ne voulait pas faire une bière atypique qui allait plaire à une seule catégorie de personnes. On voulait une bière qui puisse plaire à tous les visiteurs de la région et aux dirigeants et diplomates qui seront présents lors du G7 », confie l’artisan brasseur Nicolas Marrant. « La G7 peut se prendre seule ou accompagner un repas. D’ailleurs, c’est une bière digeste avec des accents maltés avec une bonne amertume qui donne un goût très rafraichissant qui est pensée pour se boire avec n’importe lequel des nombreux produits du terroir charlevoisien », ajoute-t-il.
Sept pays, sept ingrédients
Comme son nom l’indique, le G7 sera la rencontre privilégiée entre sept nations et l’aspect le plus « concept » de la nouvelle bière est qu’elle est conçue à partir de sept ingrédients venus chacun d’un des pays du G7. Il y a d’abord trois types de houblons, un allemand, un français et un américain (le Summit) qui sont mélangés avec trois céréales, soit un malt canadien, un autre du Royaume-Uni et de l’orzo italien pour le goût fruité. Tout cela ayant fermenté grâce à une levure allemande.
Cependant, le concept ne s’arrête pas là. « Il n’y a pas juste sept ingrédients, le concept est poussé plus loin avec beaucoup de données techniques qui reprennent le chiffre sept, dont la présence dans le liquide de 7 % d’alcool. J’invite d’ailleurs les gens à la servir à sept degrés s’ils veulent pousser l’expérience jusqu’au bout » énonce Nicolas Marrant.
Une étiquette bien particulière
C’est l’artiste-peintre charlevoisienne Mélissa Deschênes qui a créé l’illustration très colorée de l’étiquette quelques mois avant son décès le 5 février dernier. « On voulait une image qui soit apolitique, anticonformiste, mais en même temps très joyeuse et spéciale pour représenter notre bière et le nom de Mélissa nous est venu tout naturellement à l’esprit », explique le président de MicroBrasserie Charlevoix. « En plus, Mélissa vivait dans l’Est de la région, ce qui nous complétait bien, car nos installations sont surtout dans l’Ouest et on voulait que ce soit une bière vraiment “charlevoisienne” », ajoute-t-il.

Suzanne Desmeules et Marcel Deschênes, les parents de l’artiste Mélissa Deschênes, entourant l’œuvre qui a servi à illustrer l’étiquette de la nouvelle bière G7.
 
Les parents de l’artiste Marcel Deschênes et Suzanne Desmeules étaient présents au moment du lancement. « On est bien content et on remercie ceux qui ont eu confiance en elle », exprime M. Deschênes lors du lancement.
Une bière éphémère
« On a fait un certain nombre de brassins qui vont être distribués un peu partout en fut ou en bouteille et puis quand il y aura plus, il n’y en aura plus. C’est une bière faite pour un événement, le G7, et après, elle s’en va », annonce en terminant Frédérick Tremblay.