Les préposées aux bénéficiaires, des gens de coeur

Par Jean-Sébastien Tremblay 3:57 PM - 15 février 2018
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À l’heure où les conditions de travail dans le milieu de la santé sont décriées dans les médias, les intervenantes de premières lignes sont toujours aussi passionnées par leur travail et par le bien-être de leur patient. Rosalie Dufour est préposée aux bénéficiaires depuis près de 15 ans dans un établissement du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale. Malgré les réformes qui se suivent au gré des gouvernements, elle ne changerait pas de profession pour tout l’or du monde.
« Dans Charlevoix, nous prenons à cœur le bien-être de nos patients », énonce Mme Dufour. Au cours de son parcours professionnel, elle a roulé sa bosse dans le milieu de la santé. Bien qu’elle ait toujours travaillé dans le même établissement, celle-ci s’est promenée dans plusieurs départements. « J’ai tout fait, la gériatrie, la psychiatrie, les soins de courtes durées… et sur tous les quarts de travail ! », explique-t-elle. Les tâches qu’elle effectue régulièrement varient beaucoup. « Nous faisons tout ce que les patients ne peuvent pas faire par eux-mêmes comme l’aide à l’alimentation et à la mobilisation », explique la préposée, qui apprécie particulièrement l’absence de tâches répétitives. Elle souligne d’ailleurs qu’elle doit s’adapter au type de clientèle qu’elle côtoie. « Lorsque je donne des soins, je les donne comme si le client était ma mère ou mon père », affirme-t-elle.
Interrogée sur les motifs de son choix de carrière, Mme Dufour déclare : « J’ai toujours aimé l’être humain. Pour moi, c’est une véritable vocation. » Depuis son entrée en poste, son passage aux soins palliatifs l’a particulièrement marquée. « C’est un privilège d’accompagner les gens vers la mort. Il faut s’assurer qu’ils soient en paix. Mais nous sommes aussi des humains! Cela nous amène à faire des prises de conscience et à travailler sur nous-mêmes », décrit-elle.
Néanmoins, tout n’est pas toujours rose dans les établissements de santé, et Rosalie Dufour en sait quelque chose. « Depuis 15 ans, il y a de moins en moins de préposés aux bénéficiaires. Il y a un manque de relève, c’est évident », constate celle qui croit que les nombreux postes vacants occasionnent la problématique du temps supplémentaire, dont font grand état les médias actuellement. Nonobstant les désagréments de la profession, Mme Dufour apprécie beaucoup la collégialité entre collègues. « Nous sommes une grande famille. Lorsque l’un d’entre nous a besoin d’aide, nous ne laissons personne mal pris ! » avance-t-elle.
Celle-ci invite d’ailleurs les gens à s’intéresser davantage à sa profession. « C’est un métier passionnant qui m’a permis de demeurer dans la région, tout en bénéficiant de bons avantages sociaux et d’une sécurité d’emploi », énonce Rosalie Dufour. Elle invite donc toutes les personnes qui, comme les préposées aux bénéficiaires charlevoisiennes, sont travaillantes, qui ont une excellente éthique professionnelle et qui souhaitent veiller au bien-être d’autrui à se joindre à elle.
Rosalie Dufour. Photo courtoisie.

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