Les paramédics en grève pour trois jours

Par Eric Maltais 12:22 PM - 14 février 2017
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Les travailleurs du secteur préhospitalier de Charlevoix ont joint depuis minuit le 14 février, pour trois jours, le mouvement provincial de grève rotative visant à faire débloquer les négociations pour le renouvellement des conventions collectives, échues depuis le 31 mars 2015.
« Le dossier est complexe. C’est un partenariat public privé (PPP). On négocie nos ententes avec le gouvernement, mais on doit s’entendre avec les propriétaires. Si ces derniers ne reçoivent pas assez d’argent du gouvernement, c’est clair qu’on doit aller chercher l’argent dans leur marge de profit. Alors si le ministre Gaétan Barrette n’en donne pas plus, nous avons ce que nous vivons », a lancé le président de la section régionale de Charlevoix, Emmanuel Deschênes, en piquetage hier matin.
Les travaux au sujet des enjeux normatifs sont terminés avec la Fédération des coopératives des paramédics du Québec. « Quant aux salaires, à la bonification du régime de retraite ainsi qu’à la charge de travail et aux horaires de travail, qui sont nos priorités, nous n’avons même pas reçu d’offre formelle ! », poursuit-il.
Le Syndicat des paramédics de Charlevoix-CSN regroupe 44 membres couvrant les territoires de Baie-Saint-Paul, La Malbaie, l’Isle-aux-Coudres et Saint-Siméon. Ils mènent leurs négociations en compagnie des 3600 membres CSN du secteur préhospitalier partout au Québec.
« C’est un non-sens. Le pourvoyeur de fonds est le ministère de la Santé et des Services sociaux. La table de négociation sur le monétaire s’est toujours déroulée au niveau national », ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), présente à La Malbaie. « Le travail d’un paramédic n’est pas moins important en région qu’en milieu urbain. Le ministre Barrette doit assumer ses responsabilités afin d’éviter des disparités importantes entre les régions. »
Les impacts
« À partir du 15 février, nous n’effectuons plus le retour à domicile dans un délai de 24 heures. Nous ne faisons plus de facturation, de sorte que les transports se feront au frais de l’État. Cela aura des répercussions en regard à leur administration. Nous ne procéderons plus au lavage de nos camions. Et les infirmières qui accompagnent les patients lors de leur transfert à Québec devront trouver un transporteur pour le retour », a affirmé le président.
Questionnée à savoir si le Syndicat était restreint quant aux moyens de pression en regard des exigences imposées par le Tribunal administratif, Mme Gingras a lancé : « N’ayez crainte, les paramédics sont très imaginatifs », sans donner plus de détails.

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