La MRC devra expliquer son mode d'évaluation

Par Eric Maltais 11:23 PM - 28 Décembre 2016
Temps de lecture :

Suzanne Gaudreault, la mairesse Claire Gagnon et le conseiller Marc-André Lussier

La mairesse de Saint-Aimé-des-Lacs, Claire Gagnon, n’en démord pas: la MRC devra venir expliquer les méthodes utilisées pour revoir le rôle d’évaluation en hausse de 20 M $ pour se situer à 120 844 390 M$.
De passage à nos bureaux pour expliquer son point, Mme Gagnon avoue qu’elle se rendra au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) s’il le faut. « Je ne peux pas comprendre qu’une maison sans travaux est passée d’une valeur de 90 000 $ à 140 000 $. D’autres ont monté de 100 000 $. J’exige des explications logiques et je veux savoir le pourquoi ».
Elle ajoute : « J’ai un citoyen qui n’a effectué aucune amélioration sur sa propriété et son évaluation a grimpé. Son voisin a fait des rénovations et son évaluation a baissé. Que dois-je comprendre? »
Mme Gagnon, qui se dit habituellement très satisfaite des services offerts par la MRC, prend la part de ses citoyens : « J’exige en janvier une réunion avec Pierre Girard, le directeur général de la MRC, l’évaluateur agréé et ses techniciens, en compagnie de mes citoyens. Ils ne comprennent pas et ils veulent des réponses. Pourquoi certaines maisons non-visitées subissent des augmentations? »
Mme Gagnon a passé la dernière semaine à entendre la grogne parmi ces citoyens : « J’ai été élue pour eux et je vais remplir mon mandat ». Cependant, la mairesse accepte la nouvelle évaluation des terres, dont la valeur se situait bien en-deça de la situation du marché.
Quel héritage!
Des gens présents ont confessé que le prix des maisons est rendu tellement élevé et les conditions économiques sont tellement difficiles qu’ils ne pourront même plus laisser leur propriété en héritage à leurs enfants, qui ne pourront absorber les coûts de taxation trop élevés.
« On perd des emplois de qualité pour des jobs à 10 $/l’heure. Nos enfants s’en vont parce que la région n’offre plus de conditions leurs permettant de vivre une vie normale. De plus en plus de gens d’ailleurs vont se porter acquéreurs de nos propriétés. Charlevoix s’effrite lentement », pouvait-on entendre parmi l’assistance.
 

Partager cet article