Le Jour du Souvenir

Yanick Lavoie, qui a passé 20 ans dans les Forces armées canadiennes, souhaite que le Jour du Souvenir soit souligné comme il se doit dans la région. L’ex-militaire aimerait qu’une municipalité ou une organisation prenne les choses en main pour qu’on n’oublie pas « ceux qui ont fait l’ultime sacrifice ».
Originaire de Saint-Aimé-des-Lacs, l’ancien caporal-chef ne blâme personne pour l’absence d’une cérémonie. Il cherche plutôt à sensibiliser la population et les intervenants pour qu’il s’en organise dans le futur. « Quand j’étais à Edmonton, le Jour du Souvenir était souligné d’une manière grandiose. On ressentait l’appréciation de la population. Les commémorations ne sont pas uniquement l’affaire des grandes villes. Des militaires, il y en a dans toutes les régions », indique Yanick Lavoie.
La Légion Royale canadienne, qui organise les célébrations, n’a pas de filiale dans Charlevoix. Selon M. Lavoie, la proximité avec la base de Valcartier ou encore les groupes de la réserve sont des options à retenir pour obtenir de l’aide afin d’organiser des cérémonies. « Il m’apparaît important de célébrer le Jour du Souvenir pour que les jeunes sachent que la liberté est attribuable à des soldats qui ont fait l’ultime sacrifice », ajoute celui qui a terminé son service militaire comme technicien en munition.
Sur son site internet, la Légion Royale canadienne indique que ses membres répartis dans des filiales partout au pays organisent des cérémonies du Jour du Souvenir dans au-delà de 1 400 communautés à travers le Canada. La Légion perpétue les traditions du Souvenir et s’assure que le Canada « n’oublie jamais ».
Du Kosovo au Plateau
Yanick Lavoie a participé à quatre déploiements en zones hostiles. En 1999, il s’est rendu au Kosovo où il a servi pendant 7 mois. Sa seconde mission, en 2003, s’est déroulée en Israël et en Syrie. En 2007 et en 2011, il était à Kandahar pour un total de 18 mois. Après 20 ans de service, le 24 mai 2016, il quittait les Forces armées canadiennes, ennuyé par une blessure aux genoux.
Le retour à la vie civile aura demandé des ajustements. L’ex-militaire est passé de la vie de groupe à la vie de couple. « J’ai réappris un paquet d’affaires », lance en riant le père de trois enfants : Sara-Maude, 10 ans et les jumeaux Gabriel et Xavier, 3 ans et demi.
Sa conjointe et mère des jumeaux n’a pas été rongée par l’inquiétude durant son dernier déploiement. « En fréquentant un militaire, tu sais qu’il partira en mission. À la base de Valcartier, les services aux familles étaient très bien organisés. C’est certain que lorsqu’ il n’était pas au rendez-vous téléphonique, je stressais un peu», s’est rappelée Daisy Simard qui partage sa vie depuis 6 ans.
Yanick Lavoie et sa famille sont installés à La Malbaie. Le jeune retraité des Forces armées canadiennes demeure actif. Il s’est trouvé un travail qui lui plaît. Il débute une nouvelle vie qui lui permettra de se forger de nouveaux souvenirs.