Le CIUSSS fait mal à Charlevoix

Par Dave Kidd 1:38 PM - 13 octobre 2016
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Fabien Tremblay et Michaël Tremblay représentent 860 syndiqués de la CSN

Les syndicats des Travailleuses et Travailleurs du CSSS de Charlevoix (STTCSSSC) et des Professionnelles, Techniciennes et Techniciens du CSSS de Charlevoix (SPTTCSSSC), affiliés à la CSN sont inquiets pour l’avenir. Ils estiment que Charlevoix enregistre des pertes depuis la création du CIUSSS.
Michaël Tremblay, président du  STTCSSSC, ne blâme pas le PDG du CIUSSS pour les problèmes vécus « sur le plancher ». D’après lui,  « le CIUSSS est trop gros pour que les dirigeants voient les impacts dans les établissements et les régions. Un directeur m’avait lancé : ‘’Bonne chance pour Charlevoix avec le CIUSSS’’. Il avait tellement raison »,dit-il.
Il poursuit en disant que « tout se décide à Québec. L’absence de directeurs installés physiquement dans la région « fait perdre de l’argent à l’économie régionale », affirme-t-il.
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Les syndicats participent à la campagne Ma place en santé, j’y tiens. « Pour moi, c’est devenu : Ma place dans Charlevoix, j’y tiens », dit Michael Tremblay pour illustrer son inquiétude.
De son côté, Fabien Tremblay, président du SPTTCSSSC, espère que les opérations de visibilité « permettront de faire comprendre à la population l’aspect bordélique de la structure ». Il explique que dans certains dossiers il n’offre plus sa collaboration «  parce que le CIUSSS n’est même plus capable de savoir où il s’en va ».
Toujours selon le président du syndicat de 260 membres, « c’est la pire transformation. La création du CSSS ce n’était rien à côté de ça. Ça n’a aucun sens ce qui se passe», ajoute Fabien Tremblay. « On n’a pas l’appui des élus. Ils devraient être derrière nous. Les services s’en vont », martèle le syndicaliste.
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Dans les opérations courantes, les employés syndiqués naviguent d’une incertitude à l’autre sans trop savoir qui a les mains sur le gouvernail. « Tous les employés demeurent  professionnels, mais ils sont démobilisés. Le ministre Gaétan Barrette a beau dire que c’est une petite structure pour lui. Concrètement, c’est trop grand », ajoute Michaël Tremblay, président du syndicat comptant 800 membres.
Il compte interpeller les MRC pour les informer de ce qui se passe dans le milieu de la santé. « Une famille qui part d’ici ça entraine des pertes pour toute la région. Si la famille a des enfants, ce sont des jeunes qui ne reviendront pas », s’inquiète-t-il.
Demain, l’opération de visibilité de la CSN se tiendra à Baie-Saint-Paul.

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